En Afrique, des mesures de confinement bien difficiles à faire respecter

L'Afrique s'abrite. A mesure que le coronavirus se répand sur le continent, les pays africains expérimentent à leur tour le confinement. C'est le cas à Lagos, la mégalopole du Nigeria, où rester chez soi est une obligation depuis vendredi. Du jamais vu dans la plus grande ville d'Afrique.
D'après les chiffres officiels, la propagation du virus est pour l'heure limitée, avec près de 6 000 infections et 190 décès sur l'ensemble du continent. Mais pour l'administrateur du Programme des Nations Unies pour le Développement, la situation risque dégénérer très rapidement.
« Certains des pays les plus vulnérables seront en première ligne des futurs développements, et ils sont les moins préparés, explique Achim Steiner. Nous craignons que le soutien financier et l'accès direct aux équipements médicaux ne soient tout simplement pas suffisant, et que cette crise s'aggrave considérablement en raison des mesures limitées prises jusqu'à présent. »
Dans les pays les plus pauvres, être confiné signifie ne plus pouvoir subvenir à ses besoins et faire respecter les mesures restrictives est quasiment impossible. En témoignent les images de rues bondées en Afrique du Sud, le pays avec le plus grand nombre de contaminations. Le confinement est pourtant censé être total depuis une semaine.