Coronavirus : Paris rapatrie les Français en permis vacances-travail

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Tous droits réservés Arek Rataj/Arek Rataj
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Par Euronews
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Les Français partis travailler à l'étranger et qui sont en difficulté du fait de l'arrêt de l'activité économique peuvent désormais être rapatriés.

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La France a commencé cette semaine à rapatrier des milliers de ses citoyens – vacanciers ou expatriés – bloqués en Australie en raison de la pandémie de Covid-19. Le confinement a fait perdre leur emploi à de nombreux jeunes titulaires du PVT, permis vacances-travail. 45 000 sont dans cette situation à travers le monde.

"Après les touristes et les voyageurs d'affaires occasionnels, nous avons une nouvelle catégorie de Français à prendre en compte: des jeunes partis dans des dispositifs PVT", a déclaré ce mardi à la presse le secrétaire d'État aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne.

Ces derniers, "pendant un an ou un an et demi se rendent (...) essentiellement au Canada, en Australie et en Nouvelle-Zélande pour à la fois travailler et prendre quelques vacances" a-t-il rapporté au terme d'une réunion téléphonique du Comité de filière tourisme.

"Compte tenu du fait qu'il leur est de plus en plus difficile de travailler, certains se retrouvent sans revenus et donc abrègent" leur séjour. "Nous devons organiser le retour de ces jeunes, qui souvent ont des moyens qui restent très modestes", a affirmé M Lemoyne.

Sur les 45 000 jeunes Français qui, dans le monde, bénéficient d'un dispositif PVT, "tous n'auront pas forcément à revenir mais certains, qui sont dans des situations plus précaires que d'autres, le feront", en particulier depuis l'Australie et la Nouvelle Zélande, a-t-il conclu.

Le gouvernement français a affrété trois Airbus A380 de Qatar Airways pour rapatrier principalement des ressortissants français souhaitant rentrer chez eux d'Australie. Un avion a décollé de Perth le 31 mars, un deuxième a décollé de Sydney ce jeudi et un troisième quittera Melbourne le 4 avril.

Lundi soir, environ 10 000 touristes ou voyageurs d'affaires étaient "encore dans l'attente d'un retour" sur les quelque 130 000 qui avaient été bloqués à l'étranger du fait de la fermeture des frontières due à la pandémie de coronavirus, et "121.500 avaient été rapatriés depuis le 19 mars", a précisé M Lemoyne.

"Bien sûr, certaines personnes aimeraient pouvoir rentrer plus vite, bien sûr, il y a des questions, même des soucis de temps en temps, et on peut très bien comprendre" estime Eric Chevallier, directeur du Centre de crise et de soutien du Quai d'Orsay. "Quand on a désormais permis le retour de plus de 120 000 personnes, cela montre qu'il y a un système très actif en place" indique-t-il.

En Allemagne, le gouvernement appelle à la patience

En Allemagne, un "`centre de crise'' spécial a été créé pour s'occuper des citoyens allemands coincés à l'étranger – à cause des vols annulés, des frontières fermées ou, dans le cas de l'Inde, du couvre-feu (donc impossible de se rendre à l'aéroport). Dans certains pays, il a été signalé que les habitants étaient hostiles aux Européens considérés comme des personnes à risque.

Le gouvernement allemand prépare son plus grand effort de rapatriement après avoir déjà assuré le retour de 183 000 citoyens allemands, pour la plupart de destinations de vacances facilement accessibles. Cependant, des milliers de personnes attendent toujours leur retour: 2 000 au Pérou, 4 000 en Afrique du Sud pour ne citer que ces pays

"Nous demandons aux gens d'être patients. Nous travaillons sur des solutions partout" a tenté de rassurer Heiko Maas, le ministre allemand des Affaires étrangères.

Plus tôt dans la semaine, des informations sont parvenues de l'aéroport Novossibirsk en Russie ou environ 200 citoyens Kirghizes sont bloqués, certains depuis plus d'une semaine. Leurs vols ont été annulés en raison de la fermeture des frontières et de l'interruption des vols entre le Kirghizistan et la Russie pour faire face à la pandémie.

Le groupe a planifié une grève de la faim après que des médias du Kirghizistan aient signalé que le problème était résolu et qu'ils étaient logés dans des hôtels, ce qui n'était pas vrai, ont-ils affirmé.

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