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Coronavirus : dans les banlieues, le défi de l'éducation malgré tout

Coronavirus : dans les banlieues, le défi de l'éducation malgré tout
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Par Maxime Biosse DuplanAnelise Borgès
Publié le Mis à jour
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Reportage dans une famille qui vit dans une cité. Pas facile de continuer à apprendre et travailler tous les jours.

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A l'époque chargés de grands idéaux, les immeubles en barres des banlieues françaises sont aujourd'hui un symbole d'inégalité sociale et économique. Et c'est là que la crise sanitaire a rendu la vie encore plus difficile.

Comme pour Carmen, qui travaille comme femme de ménage à l'hôpital, et ses six enfants, pour qui le travail scolaire est un vrai défi.«Je passe plus de temps, dit-elle, au travail qu'à la maison. J'ai donc laissé mes enfants entre les mains des enseignants «en ligne» pour suivre leurs activités scolaires.»

Sans ordinateur à la maison, Myriam, la plus jeune, nous a montré comment elle suivait ses cours sur son téléphone. «J'ai fait un emploi du temps avec tous les cours que j'avais. Et puis j'ai vérifié tous les exercices que les professeurs nous ont demandés de faire et après cela je n'ai eu qu'à leur envoyer le travail par e-mail.»

Pour le frère de Miriam, ça a été plus problématique. Son téléphone est tombé en panne. Et la tablette que l'école lui a prêtée, il n'a pas pu la connecter.

Elise Boscherel, enseignante, nous parle de sa classe, qu'elle essaie de faire travailler par correspondance : «La première difficulté (face aux étudiants) est cet écart numérique dont nous parlons beaucoup. Je savais que ça existait mais je ne savais pas que c'était si mauvais. Beaucoup de mes élèves n’ont pas d’ordinateur, ou il n’y a qu’un seul ordinateur dans la maison et comme il y a d’autres frères et sœurs et les parents ont parfois besoin de l’utiliser pour travailler, c’est compliqué. Les enfants de ces cités n'ont pas toujours de chambre à coucher. Ils vivent dans de très petits espaces. Je n'ose pas faire de cours en ligne avec vidéo parce que je ne veux pas que les étudiants se sentent jugés"...

Et pour Elise Boscherel, il n'y a pas de quoi être optimiste pour la rentrée. «Ça va être catastrophique. Cela touchera toute une génération.»

Maintenir un bon standard d'enseignement dans les cités a toujours été un défi. Ici, 27% des élèves quittent le système scolaire sans diplôme. Le taux d'analphabétisme est de 15%.

L'éducation a longtemps été considérée comme un passeport pour l'ascension sociale et la prospérité. Les étudiants les plus pauvres de France ont été durement touchés par la crise de Covid19... une crise qui pourrait encore nuire à leurs chances d’un avenir meilleur.

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