Fermeture des frontières entre la France et l'Allemagne, mesures de confinement incomprises en Suisse, inquiétude des petits patrons polonais, dans plusieurs pays d'Europe des manifestants réclament la fin des restrictions.
Ouvrir la frontière, lors de la journée de l'Europe, c'est ce qu'on fait hier des élus français et allemands en Alsace, près de la ville de Lembach. Une rébellion symbolique, pour dénoncer deux mois d'une fermeture décidée par Berlin, afin de limiter la circulation du virus.
“En réunion plénière entre nos deux communautés nous avons dit nous ne voulons plus jamais voir de barrière entre nos deux territoires."
Charles Schlosser, maire de Lembach
Signe du ras-le-bol des citoyens, à Stuttgart en Allemagne 10 000 personnes ont eu l'autorisation de se rassembler pour manifester contre les restrictions imposées par le gouvernement Merkel. Elles se réclament d'un nouveau parti citoyen appelé "la pensée latérale" et protestent contre les menaces sur leur liberté.
"Nous devons nous lever pour montrer que nous ne sommes pas des outsiders, pas des écologistes pas des hippies ou de l'extrême-droite. Nous sommes des gens du centre qui portent des responsabilités et qui l'ont toujours fait et qui sont des citoyens émancipés".
Un participant
Dans plusieurs villes de Suisse comme à Berne, des manifestants ont aussi remis en cause les mesures imposées à cause du virus. La police leur a demandé de se disperser, les rassemblements de plus de 5 personnes étant interdits jusqu'au 8 juin.
Des scènes plus violentes ont eu lieu en Pologne où là encore la colère a grondé hier. A Varsovie ce sont des patrons de petites entreprises qui ont critiqué les mesures mais aussi réclamé des aides du gouvernement. La police a arrêté 38 d'entre eux.