Crise économique : la facture salée pour la France en quatre graphiques

La crise économique décryptée en graphiques
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Par Guillaume Petit
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Les dizaines de milliards d'euros d'aides pour enrayer la crise va faire exploser le déficit public.

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La facture de la crise économique causée par le coronavirus en France risque d'être très lourde pour l'Etat et les finances publiques. Notre journaliste Guillaume Petit passe en revue les annonces du gouvernement et décrypte l'ampleur de la crise en chiffres.

Opération relance de l'économie pour Emmanuel Macron et Edouard Philippe, qui réunissaient ce jeudi à l'Elysée les responsables syndicaux et patronaux pour tenter de trouver des solutions afin de préserver l'emploi, dégradé à cause de la crise économique géante qui découle de la crise du coronavirus.

Car il y a urgence : le PIB français chute et de nombreux secteurs économiques sont aux abois. Le ministère de l'Economie et des Finances va mobiliser encore plus de fonds. Et la facture va être salée pour l'Etat.

Quels aides pour quels secteurs ?

Dès le début du confinement, le gouvernement avait revu à la hausse son plan d'aide qui atteignait déjà 110 milliards d'euros : une grande partie sert à financer le chômage partiel, mais aussi le Fonds de solidarité pour les entreprises, ainsi que des plans de sauvetage de grandes entreprises stratégiques, comme le renflouement d'Air France-KLM.

Ce jeudi, le gouvernement a annoncé 40 milliards d'euros de soutien aux secteurs en difficulté sous forme de soutien à la trésorerie ou de garanties de prêts. 18 milliards avaient déjà été annoncés pour le tourisme, et 8 milliards pour l'automobile, secteur en crise, comme l'ont montré les réductions d'effectifs annoncées par Renault.

D'autres annonces doivent aussi être faites dans les prochains jours pour les secteurs de la technologie et de l'aéronautique, ainsi que pour les petits commerces. A cela s'ajoute le plan hôpitaux en cours de discussions. Celui-ci implique des investissements et des revalorisations des salaires dans les hôpitaux : le journal Les Echos évoquait la semaine dernière une facture d'au moins 5 milliards d'euros.

Chômage, dette publique, récession : l'heure est grave

Des sommes financées par la dette, bien que la France profite de taux d’intérêt très bas. Mais résultat : le déficit public va exploser les règles fixées par Bruxelles. La dette public va atteindre plus de 120% du PIB, et le déficit, qui restait autour de 2,5%-3% du PIB ces trois dernières années, pourrait atteindre jusqu'à 11%.

La situation économique l'exige. Le chômage se creuse : plus de huit millions de personnes sont au chômage partiel et plus de six millions de demandeurs d'emploi ont été comptabilisés par Pôle emploi en avril.

Le PIB, qui se maintenait difficilement au-dessus de 1% en 2019 pourrait se contracter de 11% en 2020. C'est la prévision sur laquelle table le projet de loi de finances rectificatives du gouvernement. Et c'est presque 4 fois pire que la crise économique et financière de 2008-2009.

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