Coronavirus : l'épidémie "sous contrôle" en France, 4 scénarios du meilleur au pire sont envisagés

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Par Guillaume Petit
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4 scénarios, du favorable au pire, sont envisagés et assortis de mesures. Mais faut-il compter sur l'immunité collective ? Décryptage en graphiques.

4 scénarios, du plus favorable au pire, sont envisagés et assortis de mesures, alors que l'épidémie de coronavirus continue de ralentir en France. Mais l'immunité collective reste faible. Décryptage.

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Près de trois mois après le début du confinement, "l'épidémie est sous contrôle en France" : ce sont les mots du Président du Conseil scientifique, le Professeur Jean-François Delfraissy.

Plusieurs indicateurs montrent que le confinement a permis de ralentir l'épidémie de coronavirus, comme l'évolution du nombre de nouveaux cas admis en réanimation ou en soins intensifs. Semaine après semaine, ce nombre n'a cessé de diminuer, "même s'il faut noter la présence de 75 clusters sur le territoire français", souligne le Conseil scientifique dans son avis du 2 juin.

L'Etat doit malgré tout anticiper une éventuelle deuxième vague massive, souligne le Conseil scientifique, qui envisage donc 4 scénarios probables et pour chacun d'entre eux les mesures qu'il faudrait mettre en place :

Le** premier scénario **est le plus favorable. C’est celui d’une "épidémie sous contrôle", associée à l'apparition de "quelques clusters localisés" mais "maîtrisés".

Le deuxième scénario verrait apparaître des clusters plus importants. Ce scénario exigerait des "mesures" comme le renforcement des gestes barrières, une stratégie massive de dépistage et éventuellement un confinement localisé.

Le troisième scénario verrait une reprise progressive de l’épidémie. Le nombre de personnes admises en réanimation ou le nombre de personnes décédées ré-augmenterait, et il serait difficile de réellement "identifier les chaînes de contamination". Il faudrait alors remettre en place des restrictions, éventuellement en fonction des régions, et un "confinement volontaire" des personnes à risque.

Enfin, le quatrième scénario serait le pire. C'est en quelque sorte celui que nous avons connu en mars : une mortalité importante et le retour d'un confinement généralisé.

Comment se préparer au pire ?

Dans les prochains mois**, ce suivi et l'anticipation d'une nouvelle vague** ont pour objectif de parvenir à "limiter les décès, la saturation des ressources hospitalières", mais aussi de "maintenir une activité économique et sociale".

Le Conseil scientifique propose d’élaborer dès maintenant un "plan de prévention et de protection renforcé (Plan P2R-COVID)" qui comportent plusieurs types de mesures : "un protocole de renforcement des mesures barrière et des mesures de distanciation physique, un protocole de renforcement du tester-tracer-isoler", mais aussi des protocoles à destination des EHPAD, des grandes métropoles, des personnes en situation de précarité ou à risques et un protocole de préparation pour les hôpitaux.

Autre donnée importante qui permet de préparer l'après : l'immunité collective. Selon le Comité scientifique, "3 à 7% de la population française" aurait été infectée durant la première vague avec des variations importantes par région (6-16% dans le Grand Est ou l’Ile de France contre 1-2% en Bretagne). Pour l'heure donc, difficile de compter sur cette immunité collective afin de stopper la propagation d'une deuxième vague.

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