Après plus de deux mois d'arrêt, les vols commerciaux ont pu reprendre. Mais avec la crise, Air France devra peut-être se passer des vols intérieurs pour toucher l'aide promise par l'État.
Pour la première fois depuis le 30 mars, l'aéroport Nantes Atlantique a pu reprendre ses vols commerciaux. Ce lundi, l'unique liaison du jour, affrétée par Air France, a relié Lyon depuis Nantes, avec, à son bord, une petite centaine de voyageurs.
Mais ces vols intérieurs ont récemment été remis en question par le ministre français de l'Économie et des Finances. Durement touché par le confinement, Air France s'est vu accordé par l'Etat une aide de 7 milliards d'euros. Cette aide se décomposera en 4 milliards d’euros de prêts bancaires garantis à 90 % par l’Etat et en 3 milliards d’euros de prêt direct de l’Etat.
A une condition. Bruno Le Maire a demandé, le 4 mai dernier sur France Inter, à Air France de devenir "la compagnie aérienne la plus respectueuse de l'environnement de la planète".
Pour ce faire, il encourage la suppression de certaines lignes intérieures sur lesquelles des alternatives ferroviaires de moins de 2 h 30 existent. Une façon de réduire drastiquement les émissions de CO2 de la compagnie aérienne.
Concernées, les lignes Orly-Nantes, Orly-Bordeaux et Orly-Lyon ainsi que certaines liaisons transversales non-rentables. La compagnie a annoncé une réduction de 40 % de sa capacité sur le réseau domestique d'ici à 2021.
Mais qui dit suppression ne dit pas forcément disparition. Car certaines compagnies songent déjà à assurer ces liaisons. Transavia, la compagnie à bas coûts d’Air France, aurait exprimé le souhait de reprendre ces lignes, qui serait donc abandonnées par Hop!, la filiale régionale d'Air France.