La mer et son littoral victimes des "déchets Covid"

La mer et son littoral victimes des "déchets Covid"
Par Anne DevineauxLuke Hanrahan
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Les déchets liés aux équipements de protection contre le coronavirus échouent de plus en plus nombreux sur les plages et dans l'eau. Reportage à Brighton, dans le sud de l'Angleterre.

Les mers et océans sous la pression d'une nouvelle pollution : les déchets liés aux équipements de protection contre le coronavirus. Reportage à Brighton, dans le sud de l'Angleterre.

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Ils jonchent déjà les rues, désormais ce sont les mers et les littoraux qui sont touchés. Des militants se mobilisent et alertent sur la nocivité des déchets liés aux équipements individuels de protection contre le covid-19. A Brighton, sur le littoral sud de l'Angleterre, Claire Potter est engagée dans la lutte contre la pollution du milieu maritime.

"Le plastique peut rester jusqu'à 600 ans dans les océans", explique-t-elle, "on constate qu'il y a de plus en plus de déchets de ce genre : il peut s'agir de gants, de masques ou même des sur-blouses."

Des déchets qui s'ajoutent à ceux déjà récupérés en nombre sur les plages.

"Les équipements de protection individuel (EPI) contiennent une nouvelle sorte de plastique à usage unique qu'il n'y avait pas en janvier. On le voit maintenant s'échouer sur les plages. Nous ne pouvons pas oublier de prendre réellement soin de notre milieu naturel. Et nous ne devons pas laisser de côté les bonnes pratiques que nous connaissons", plaide Claire Potter.

Masques, gants... sur la plage et dans l'eau

Il ne faut pas chercher longtemps pour trouver les traces de ces nouveaux déchets. Sur plage, mais aussi au large. Notre journaliste s'est d'ailleurs jeté à l'eau pour le constater par lui-même.

"Un gant en plastique flotte près de la côte sud de l'Angleterre. Et ce n'est pas seulement à Brighton que les ONG constatent une augmentation des équipements de protection sur les plages, mais à travers tout le pays", explique notre correspondant Luke Hanrahan.

Les militants appellent à des "actions fortes"

Les militants appellent à une action forte pour combattre ce nouveau fléau, de la part de tous les acteurs privés et publics.

"Nous voyons des gants, des sur-blouses, des masques. Nous avons besoin de prendre des mesures fortes, et d'éliminer quand c'est possible l'utilisation de plastique à usage unique. Et s'ils ne peuvent pas être supprimés, qu'il y ait des procédures claires pour s'en débarrasser de manière appropriée", plaide Phélim Mac Cafferty, élu local du parti vert.

En France, également, les ONG sont mobilisées et lancent l'alerte, comme l'association "un geste pour la mer" de la Fondation de la mer qui organise des actions de sensibilisation.

ONG Opération Mer Propre
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