Sur la côte belge, les plages de la discorde

Les visiteurs d'un jour ne devraient plus être persona non grata… Depuis dimanche, les communes de Blankenberge et Knokke-Heist, sur la côte belge, leur interdisaient l'accès. Une interdiction intenable pour le ministre de l'Intérieur.
« Être un touriste d'un jour ne fait pas de nous des terroristes d'un jour », a déclaré Pieter De Crem lors d'une audition au parlement, invoquant la liberté de mouvement.
À Knokke, l'interdiction est donc levée après trois jours de contrôles policiers.
À l'origine de ces arrêtés, une scène survenue samedi sur la plage bondée de Blankenberge. Une querelle éclate entre groupes de jeunes et très vite c'est l'émeute, les forces de l'ordre étant même prises à partie. Mais pour Thierry Dupiereux, représentant de la Ligue des familles, cela ne justifie pas la discrimination sociale.
« Interdire d'un coup, comme ça, aux voyageurs d'un jour d'aller à la mer, c'est priver ces familles de leur petite escapade estivale, et derrière cette mesure, prise comme ça, il y a une injustice sociale. C'est comme une espèce de mesure », proteste-t-il.
Léopold Lippens, le bourgmestre de Knokke, assume et évoque des visiteurs d'un jour qui jouent les trouble-fête.
« Nous ne voulons pas la quantité, nous voulons la qualité, dit-il. Cela signifie que chacun peut venir à condition de respecter la loi, or il y a des gens qui ne la respectent pas. Ils seront donc expulsés de ce lieu. »
Afin d'assurer le calme sur les plages, le ministère de l'Intérieur propose de blacklister les fauteurs de trouble pour les tenir à distance.