L'UE ne reconnaît pas le résultat des élections au Bélarus

"Nous sommes avec vous, nous soutenons vos droits démocratiques". C'était le message de l'Union européenne au peuple du Bélarus, après un sommet extraordinaire ce mercredi.
Charles Michel, le président du Conseil européen, a annoncé que l'UE prendrait prochainement des sanctions ciblées à l'encontre des "nombreux responsables des violences, de la répression et des élections falsifiées."
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé plusieurs aides financières destinées à la société civile, aux médias indépendants, et aux victimes de la répression.
"Maintenant, il est plus important que jamais d'être là pour le peuple et de réorienter l'argent des autorités vers la société civile et les groupes les plus vulnérables", a-t-elle déclaré à l'issue du sommet.
Les dirigeants européens ont donc répondu à l'appel, un peu plus tôt, de la cheffe de file de l'opposition, Svetlana Tsikhanovskaya, qui demandait à l'UE de ne pas reconnaître les résultats d'une élection qualifiée de "frauduleuse".
Le président Alexandre Loukachenko refuse pour sa part de céder le pouvoir ou d'organiser de nouvelles élections, et accuse l'opposition de vouloir "usurper le pouvoir".
Sa réélection contestée le 9 août dernier a entraîné un mouvement de protestation sans précédent dans ce pays souvent décrit comme la dernière dictature d'Europe. S'en est suivie une répression brutale, ayant causé la mort d'au moins deux personnes. De nombreux manifestants ont également déclaré avoir subi des violences et des actes de torture pendant leur arrestation.