Grèce-Turquie : le bras de fer se poursuit, Ankara accuse Paris de se comporter en "caïd"

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Par euronews
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Alors que Athènes étend sa zone nautique en mer ionienne, Ankara annonce de nouvelles manoeuvres.

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Le bras de fer entre la Turquie et la Grèce se poursuit en Méditerranée orientale pour tenter de mettre la main sur des eaux maritimes disputées car riche en hydrocarbures. Alors que Athènes étend sa zone nautique en mer ionienne, Ankara annonce de nouvelles manoeuvres.

L'heure ne semble pas encore à l'apaisement entre la Grèce et la Turquie, qui se disputent des eaux maritimes riches en hydrocarbures en Méditerranée orientale.

Si la Grèce se dit prête à une désescalade en échange "d'un arrêt des provocations turques", elle décide dans le même temps d'étendre sa zone nautique sur sa façade maritime ouest, celle qui donne sur l'Italie. Un premier signal envoyé à Ankara, car une mesure similaire sur sa façade maritime orientale, face à la Turquie, serait un casus belli pour Ankara.

"Nous avons donné l'ordre aux océanographes d'achever le processus d'extension de nos eaux territoriales dans le cadre de l'accord nous avons conclu avec l'Égypte", a déclaré Nikos Dendias, le ministre grec des affaires étrangères. "Pour les zones qui n'ont font pas partie, nous allons poursuivre les négociations et nous déciderons ensuite des extensions".

En face, la Turquie ne cède rien non plus et a annoncé ce jeudi la poursuite de recherches d'hydrocarbures dans une zone revendiquée par la Grèce. Le navire sismique Oruç Reis, dont la mission devait prendre fin jeudi, effectuerait ainsi des recherches d'hydrocarbures jusqu'au 1er septembre.

C'est justement le déploiement de l'Oruç Reis et de son escorte militaire au sud de l'île grecque de Kastellorizo, le 10 août, qui a suscité l'ire d'Athènes et déclenché l'escalade des tensions toujours en cours.

La marine turque prévoit aussi de mener des "exercices de tir" le 1er et le 2 septembre au large d'Iskenderun, dans une zone située au nord-est de l'île de Chypre.

"Caïd"

Face à l'escalade des tensions marquée mercredi par des manoeuvres militaires rivales menées par la Grèce et la Turquie en Méditerranée, l'Allemagne, qui s'efforce de calmer les esprits, a appelé jeudi à une "solution diplomatique".

Si le dossier était à l'ordre du jour d'une réunion des ministres des affaires étrangères de l'Union européenne qui se déroule ce jeudi et ce vendredi, les tentatives de médiation par les Européens ne sont pas forcément vues d'un bon oeil par la Turquie.

Le ministre turc de la Défense a notamment accusé jeudi la France de se comporter en "caîd" et de contribuer à l'escalade en déployant des avions de guerre à Chypre en soutien à Athènes. Il a en outre appelé la Grèce à un dialogue direct avec la Turquie.

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