Les autorités ont enregistré cette semaine près de 10 000 nouveaux cas de contaminations en 24 heures, un record depuis le début de la pandémie, tandis que le nombre de tests hebdomadaire atteint désormais le million.
La situation épidémique en France inquiète depuis plusieurs semaines. Jeudi, les autorités enregistraient 10 000 nouveaux cas de contaminations en 24 heures, un record depuis le début de la pandémie.
Près de 10 000 cas de contaminations en 24 heures
19 décès supplémentaires ont également été recensés, un chiffre qui demeure toutefois extrêmement faible par rapport au nombre de cas diagnostiqués. Les explications de Bruno Lina, virologue et membre du Conseil scientifique de l'Elysée.
"Premièrement, on sait mieux prendre en charge l'infection et on sait mieux guérir les patients qui présentent des infections parfois sévères parce que la réanimation est plus performante et on a une mortalité qui a baissé, c'est très clair (...) Mais aujourd'hui, on ne comptabilise pas et on n'observe pas la mortalité qui sera consécutive aux infections qui se font aujourd'hui. Et ça, on ne le verra probablement que dans quinze jours à trois semaines."
Un million de tests par semaine
Pour contrôler et enrayer l'épidémie, la France mise plus que jamais sur les tests et a considérablement augmenté sa capacité de dépistage, passant de moins de 300 000 tests hebdomadaire en avril à désormais près d'un million par semaine. A l'échelle nationale, le taux de positivité dépasse les 5 % avec de grandes disparités selon les territoires.
"On voit que les grandes villes sont touchées de façon importante, on pense essentiellement à Marseille et à Bordeaux, mais il y a aussi Lyon, Paris, souligne Bruno Lina. Et c'est probablement là que se fait l'essentiel des contaminations. C'est moins marqué dans d'autres régions. Lorsque l'on fait des dépistages en Haute-Savoie, par exemple, on est sur des niveaux de détection qui sont extrêmement faibles, qui ressemblent à ceux qu'on avait à la fin du mois de juillet, début du mois d'août."
Les regards tournés vers les services de réanimation
Tous les regards restent tournés vers les hôpitaux et en particulier vers les services de réanimation qui redoutent un nouvel afflux de malades durant l'automne puis l'hiver. On compte aujourd’hui en France près de 600 patients en réanimation, encore très loin des 7000 lors du pic de l'épidémie en avril.