En visite sur l'île ce mardi, le président du Conseil européen, Charles Michel, à appelé Bruxelles à apporter une "réponse forte, juste et efficace" sur la question migratoire.
Une semaine après l'incendie qui a ravagé le camp de réfugiés de Moria, sur l'île de Lesbos, les autorités grecques ont annoncé avoir interpellé cinq suspects, lors d'une opération lundi. Ils ont été interrogés par la police, qui les aurait identifiés grâce à des témoignages et des vidéos publiées sur des réseaux sociaux
"Je vous assure qu'à la fin, la justice, la sécurité , la santé publique et la normalité prévaudront", a déclaré le ministre grec de la Protection civile, Michalis Chrusochoidis.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'est rendu sur les lieux du drame, après avoir rencontré le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à Athènes. Depuis Lesbos, il a appelé l'Union européenne à apporter une réponse "juste, forte et efficace" sur la question migratoire.
"Plus aucune autre prison sur notre île"
Ailleurs sur l'île, à Mytilène, plusieurs centaines de personnes ont manifesté, pour afficher leur soutien aux réfugiés et pour demander que ces derniers soient transférés vers le continent. "Après Moria, plus aucune autre prison sur notre île", pouvait-on lire sur certaines pancartes.
"Je comprends la juste demande des réfugiés de vouloir aller dans leur pays de destination, pour pouvoir enfin reconstruire leur vie. Nous avons une demande commune, tant les résidents de Lesbos que les réfugiés, pour sortir de cette situation, qui est très mauvaise, stressante et qui a ruiné l'économie", témoignait au micro d'Euronews, Kalliopi Geri, une habitante de l'île.
Dénonçant l'hypocrisie de Bruxelles, les manifestants ont également demandé aux pays membres de l'Union Européenne d'ouvrir leur porte aux réfugiés bloqués sur les îles grecques. L'Allemagne a déjà annoncé qu'elle en accueillerait prochainement plus de 1 500.