Des deux côtés de la frontière franco-italienne, les secours s'activent pour tenter de retrouver des disparus et venir en aide aux sinistrés.
Trois corps sans vie retrouvés en Italie, huit disparus au moins en France, et le bilan des intempéries est loin d'être définitif.
Des villages de montagne ont en partie été rayés de la carte, dévorés par les flots. Dans les vallées de la Vésubie et de la Roya, au sud-est de la France, les mêmes paysages apocalyptiques. Et c'est une course contre la montre qui est engagée pour retrouver les disparus, rétablir les voies de communication avec les communes coupées du monde et venir en aide aux sinistrés.
« C'est la première fois que je vois ça, témoigne Gérard Manfredi, un résident du village de Roquebillière_. On avait déjà eu un épisode du même type en 1993, mais jamais ça n'avait été jusque-là, et jamais je n'aurais attendu cela. Nous avons quatre morts sur la commune, ce qui est impensable, invraisemblable. Je n'arrive pas à comprendre... J'ai l'impression de vivre encore dans un cauchemar, mais pourtant, c'est ça. »_
Des deux côtés de la frontière, des routes se sont effondrées ou ont été englouties et c'est par les airs que les secours se déplacent pour rechercher des survivants. Côté italien, 2500 pompiers sont à pied d'oeuvre dans le Piémont, en Lombardie et en Ligurie. L'un d'eux est mort durant une opération de sauvetage. En France, un millier de pompiers et des renforts de l'armée son mobilisés. Il est par endroit tombé autant de pluie qu'en une année. Dans les villages qui n'ont pas pu être évacués, l'approvisionnement en vivres et en eau potable est urgent.