En photo, une dame âgée fait un doigt d'honneur aux anti-masques : campagne osée en Allemagne

Le Covid-19 reprend toute sa vitalité infectieuse en Allemagne, et une atmosphère anxiogène se réinstalle dans l'ensemble du pays. Le record de contaminations quotidiennes depuis l'entrée du coronavirus sur le territoire est battu : l'institut national sanitaire Robert Koch a recensé 6 638 cas en 24 heures, alors qu'il faut remonter au 28 mars dernier pour trouver le précédent record, qui était de 6 294 cas.
Casse-tête fédéral pour renforcer les mesures
Le gouvernement fédéral et les différentes régions - il y a 16 Länder en tout -, qui sont co-responsables de la politique de santé, doivent donc absolument prendre la pandémie par les cornes. Ils se sont réunis pendant près de huit heures mercredi 14 octobre pour laborieusement mettre en place de nouvelles restrictions encore plus sévères.
Les autorités allemandes ont notamment décidé d'élargir le port du masque partout où les gens sont trop proches les uns des autres ; les réunions dans la sphère privée sont d'ailleurs limitées à 10 ou 15 personnes selon les régions, avec pour condition supplémentaire que ces personnes soient issues de deux foyers familiaux différents au maximum.
Un doigt d'honneur aux "frondeurs" du masque
Du coup, dans ce contexte, les anti-masques n'ont pas intérêt à faire trop de bruit. Particulièrement dans la capitale, Berlin, où une campagne publicitaire très offensive a commencé en début de semaine. Elle est crue mais a le mérite de surprendre et de retenir l'attention : au fil des pages de certains journaux allemands, on peut voir la photographie d'une dame âgée qui porte un masque et n'hésite pas à faire un doigt d'honneur à ceux qui refusent de se couvrir le visage.
Pour ajouter la parole au geste, voici ce qu'on peut lire en légende :
Il faut dire que les Allemands qui sont allergiques au port du masque ont réussi à se rassembler plusieurs fois dans le pays pour donner de la voix, particulièrement à Berlin. Ils disent défendre leur liberté individuelle, oubliant égoïstement qu'une société a le devoir de protéger ses hommes et ses femmes les plus faibles et les plus exposés à cette maladie mortelle, notamment les personnes âgées.