Le Premier ministre thaïlandais a décidé d'interdire les rassemblements de plus de 5 personnes et les publications jugées nuisibles à la sécurité nationale.
La Thaïlande, en proie à des manifestations anti-gouvernementales depuis cet été, connaît un nouveau pic de tension ces derniers jours.
La nuit dernière, à Bangkok, la police thaïlandaise a été envoyée dégager le campement de centaines de protestataires qui réclament la démission du Premier ministre Prayut Chan-o-cha, ce qui a poussé ce dernier à déclarer un Etat d'urgence "sévère".
Les rassemblements de plus de cinq personnes sont désormais interdits, de même que les publications en ligne qui "pourraient nuire à la sécurité nationale".
Certains manifestants ont tenté de résister, en utilisant des barricades de fortune, mais ils ont été repoussés. Plusieurs ont été arrêtés et emmenés.
Dans l'après-midi, des milliers de manifestants pro-démocratie s'étaient joints à une marche pour demander la démission du premier ministre, de nouvelles élections et une nouvelle constitution.
Beaucoup réclament finalement une réforme de la monarchie, ce qui a considérablement fait augmenter les tensions.
Le mouvement de protestation mené par les étudiants, croit depuis début juillet, jusqu'à devenir le plus grand défi depuis des années pour l'establishment au pouvoir en Thaïlande.
Les manifestants ont adopté le signe de salut à trois doigts emprunté à la trilogie des Hunger Games, pour appeler à la démocratie.
Les rassemblements du weekend dernier dans la capitale sont considérés parmi les plus importants depuis des années, des milliers de personnes défiant les autorités pour se rassembler et exiger le changement.