Début de grève générale au Bélarus, à l'appel de l'opposition, privée de victoire le 9 août

Au lendemain d'un nouveau rassemblement de 100 000 personnes contre le pouvoir à Minsk, les Bélarusses sont appelés à la grève dès aujourd'hui. Et le mouvement initié par l'opposition serait suivi, notamment par des employés d'entreprises et d'usines publiques, du secteur des transports, des mineurs, des professeurs et des étudiants. C'est l'opposante Svetlana Tikhanovskaïa qui l'affirme, depuis son exil. Elle avait lancé un ultimatum au président Alexandre Loukachenko pour qu'il quitte le pouvoir avant hier dimanche. Faute de quoi elle appellerait à une grève générale.
Svetlana Tikhanovskaïa qui ne lâche rien et qui avec des dizaines de ses partisans participaient à une marche à Copenhague lors d'une visite dans la capitale danoise il y a trois jours.
Elle a également exigé de l'homme fort du Bélarus la fin de la violence et la libération des prisonniers politiques. Son mari, qui voulait se porter candidat à l'élection, est lui-même en détention.
Mais malgré la pression et les sanctions internationales, le président Loukachenko, 66 ans, au pouvoir depuis 1994, s'accroche à son fauteuil, après l'élection présidentielle jugée frauduleuse du 9 août.