Strictement reconfinés, mais pas sans protestation, le point Covid-19 à Londres, Paris et Athènes

Arrestation d'un manifestant à Londres, 5 novembre 2020
Arrestation d'un manifestant à Londres, 5 novembre 2020 Tous droits réservés Frank Augstein/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AFP, AP
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Strictement reconfinées, mais pas sans protestation, les capitales britannique, française et grecque tentent de faire face à la deuxième vague violente de Covid-19

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En Grande-Bretagne, des centaines de Londoniens inquiets pour l'économie et "leur santé mentale" sont descendus dans les rues du centre de la capitale britannique hier soir, jour de reconfinement national.

La police, qui portait des masques, a tenté de disperser la foule, avertissant les manifestants que ce qu'ils faisaient était illégal. Les manifestants scandaient "liberté", plusieurs ont été arrêtés. 

Cette manifestation est cependant un événement annuel depuis 2012, il s'agit de "The Million Mask March" qui dénonce l'austérité, la restriction des droits individuels, ou encore la corruption.

Mais il faut savoir que selon les sondages, la population soutient globalement la politique du gouvernement. Boris Johnson, le Premier ministre s'est d'ailleurs voulu rassurant hier, ne doutant pas que "les gens pourront passer un Noël aussi normal que possible".

Comme en France, les commerces non essentiels ont dû fermer, et les restaurants, pubs et cafés ne peuvent proposer que des livraisons ou ventes à emporter. Les écoles, elles, restent ouvertes.

Avec près de 48 000 morts britannique, le scepticisme est grand quant à la possibilité de mettre un terme à l'épidémie.

En Espagne, les hôpitaux ont du mal à faire face à un récent afflux de patients alors que le nombre de cas de coronavirus continuent d'augmenter dans le pays.

À l'Hospital del Mar de Barcelone, l'unité de soins intensifs fonctionne presque à pleine capacité. Le Dr Robert Guerri, qui dirige le département des maladies infectieuses de l'hôpital, a déclaré que la direction avait discuté de la suspension éventuelle de certaines opérations et d'autres procédures non liées à la circulation du Covid-19 pour faire face à l'augmentation des admissions. Il a toutefois ajouté que le nombre d'hospitalisations quotidiennes avait diminué ces derniers jours. En prévision d'une nouvelle augmentation des admissions, l'hôpital a alloué des espaces supplémentaires pour étendre les opérations, si nécessaire.

En Espagne, plus de 38 000 personnes sont mortes et plus de 1,2 million ont contracté le virus, selon un décompte de l'université Johns Hopkins.

La France vient de lancer des centres de dépistage rapide COVID-19 dans cinq grandes gares de la région parisienne. Des centres qui permettent aux voyageurs d'obtenir des résultats en 20 minutes.

Paris a ordonné la fermeture des magasins d'alimentation à 22 heures et interdit les livraisons de nourriture et les ventes d'alcool la nuit, espérant ainsi empêcher les gens de se rassembler dans certains points de la capitale.

"La situation est très grave", a déclaré le ministre de la santé Olivier Veran alors qu'il faisait le point jeudi sur l'augmentation alarmante des cas de Covid-19 depuis le mois dernier : "la deuxième vague est là, et elle est violente".

Plusieurs médecins éminents ont averti que ce reconfinement, qui permet à toute une série de magasins de rester ouverts ainsi qu'aux écoles, ne suffira pas à ralentir assez rapidement l'épidémie pour "sauver" le système hospitalier.

Et puis en Grèce, le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a annoncé un confinement national de trois semaines à partir de demain matin.

Avant de quitter son domicile, il faudra donc théoriquement indiquer par SMS le motif et l'horaire de sortie et attendre le feu vert des autorités, également par SMS.

Le coronavirus a fait 673 mort au total en Grèce. Mais c'est surtout le nombre de malades hospitalisés en soins intensifs qui inquiète les autorités grecques en raison d'un système sanitaire insuffisant. Pour le Premier ministre, l'augmentation des contaminations doit être stoppée avant que le système de santé grec ne soit soumis à une pression "insupportable".

Ces dernières semaines, l'Europe est l'épicentre de l'épidémie, la région du monde où le nouveau coronavirus se propage le plus vite et celle qui, depuis jeudi, recense le plus de contaminations, selon un comptage de l'AFP : plus de 11,6 millions de cas, dont la moitié répartis entre la Russie, la France, l'Espagne et le Royaume-Uni, et près de 294 000 morts.

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