En France, la vaccination contre le Covid-19 sera gratuite et débutera en janvier avec les Ehpad

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Par euronews avec AFP
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La campagne de vaccination contre le Covid-19 va se dérouler en trois phases, en commençant par les résidents des Ehpad, avant de s'étendre progressivement à toute la population.

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Les Européens se mettent progressivement en ordre de marche pour préparer la campagne de vaccination contre le Covid-19. Objectif : déterminer une stratégie et un calendrier, alors que les Britanniques ont été les premiers à autoriser le vaccin de l’américain Pfizer et de l’allemand BioNTech.

En France, le premier ministre Jean Castex a détaillé jeudi la stratégie du pays. A défaut d'être obligatoire, la vaccination sera gratuite pour tous et commencera en janvier, d'abord pour pour les personnes âgées et personnels soignants à risque dans les Ehpad, ce qui représente 1 million de personnes. Puis viendra la deuxième phase.

"Ensuite, au fur et à mesure des livraisons, nous élargirons le périmètre de la vaccination en commençant par les près de 14 millions de personnes présentant des facteurs de risque liés à l'âge ou à une pathologie chronique, et pour certains professionnels de santé", a expliqué Jean Castex, Premier ministre français. "_C'est la phase 2 de notre stratégie qui devrait commencer en février et se poursuivra jusqu'au printemps. _

"Et enfin, comme l'avait annoncé le président de la République, nous allons progressivement, dès le printemps, ouvrir la vaccination à l'ensemble de la population. Ce sera la phase 3 de notre stratégie", a-t-il poursuivi.

Les plus âgés d'abord

Le Portugal opte pour des critères similaires. Lisbonne priorisera 400 000 citoyens parmi les plus vulnérables puis prévoit de vacciner environ un million de personnes entre les mois de janvier et avril.

"Le plan repose sur quatre principes fondamentaux : premièrement, il est universel pour tous, deuxièmement, il est facultatif, troisièmement il est gratuit et quatrièmement, il sera distribué à l'ensemble de la population selon les critères de priorité définis techniquement et scientifiquement", a détaillé Antonio Costa, le Premier ministre portugais.

La Belgique a également annoncé jeudi son intention de commencer la vaccination dès janvier en ciblant là aussi les plus vulnérables.

Un défi logistique

En France, le premier vaccin attendu est celui développé par Pfizer/BioNTech, a expliqué le ministre de la Santé Olivier Véran. Or, il se conserve à - 80° et "une fois décongelé il nous faut pouvoir l'administrer au patient en moins de cinq jours", a détaillé le ministre. "C'est avec ces contraintes qu'il va nous falloir viser une livraison de plus 10.000" Ehpad, a ajouté le ministre, en précisant que la France avait déjà commandé des "super-congélateurs".

Il a évoqué "deux circuits complémentaires pour plus de sécurité". D'une part, "un circuit principal de distribution", destiné aux Ehpad, "qui va s'appuyer sur les acteurs qui ont l'habitude d'acheminer des médicaments, même dans des conditions difficiles, et notamment les vaccins". D'autre part, "un second circuit s'appuiera lui sur une centaine d'établissements hospitaliers", pour approvisionner "les établissements" pour personnes âgées liés à ces hôpitaux.

Olivier Véran a précisé que, "dans la deuxième moitié du mois de décembre, ce circuit logistique sera testé à blanc" et "éprouvé à travers des opérations".

"Ne nous leurrons pas"

Mais si le calendrier se précise pour les pays développés, qu'en est-il des moins fortunés ? Les pays du G20 se sont récemment engagés pour un accès aux vaccins équitables. Mais l'ONU a encore besoin de 3,5 milliards d'euros pour y parvenir.

"Les vaccins pourraient donc devenir disponibles dans les semaines et les mois à venir. Mais ne nous leurrons pas : le vaccin ne peut pas réparer les dommages que la pandémie a produits et qui s'étendront sur des années, voire des décennies", a mis en garde Antonio Guterres, Secrétaire général des Nations-Unies.

Autrement dit, le début de la vaccination ne sera pas la panacée. D'ailleurs, en France, Jean Castex a prévenu : il faudra continuer à porter le masque et à respecter les gestes barrières pendant "plusieurs mois".

Video editor • Guillaume Petit

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