L'agence européenne des médicaments, qui examine actuellement plusieurs vaccins contre le Covid-19 en vue de donner son feu vert à leur délivrance, dit avoir été victime d'une cyberattaque.
Alors qu'elle examine plusieurs vaccins contre le Covid-19 en vue de donner son feu vert à leur délivrance, l'Agence européenne des médicaments s'est dite mercredi victime d'une cyberattaque.
L'agence, basée à Amsterdam, a indiqué mener une enquête, mais aucun élément n'a pour l'heure été donné sur la date précise de l'enquête ni sur leurs possibles auteurs. Mais des documents liés au vaccin de Pfizer/BioNTech ont été piratés, a annoncé Pfizer mercredi.
"Il est important de noter que ni le système de BioNTech ni celui de Pfizer n'ont été violés en lien avec cet incident et nous n'avons pas connaissance de données personnelles qui auraient été piratées", a déclaré l'entreprise pharmaceutique américaine dans un communiqué.
"Nous sommes dans l'attente de davantage d'informations sur l'enquête de l'AEM et nous réagirons de la manière appropriée, en accord avec le droit européen", a-t-il poursuivi. "Etant donné les considérations cruciales de santé publique et l'importance de la transparence, nous continuons à fournir des éléments clairs sur tous les aspects du développement du vaccin et du processus de régulation."
Ces dernières semaines, plusieurs tentatives de piratages ont visé notamment des laboratoires pharmaceutiques à travers le monde. Le moment choisi semble guère anodin alors que la course aux vaccins bat son plein.
L'Agence européenne des médicaments doit livrer au plus tard le 29 décembre sa décision concernant une autorisation du vaccin de Pfizer/BioNTech, qui a déjà reçu le feu vert du Royaume-Uni et de Barheïn. Quant au vaccin de Moderna, une annonce est attendue d'ici au 12 janvier.
L'agence se penche également sur les vaccins développés par l'université d'Oxford et AstraZeneca, ainsi que sur celui de Johnson & Johnson.