Le couscous, à l'Unesco, plante la graine de la réconciliation au Maghreb

C'est sans aucun doute l'un des plats les plus emblématiques de l'Afrique du Nord, et le voilà récompensé par l'Unesco. Le couscous, à base de semoule de blé dur, d'orge ou de maïs, est servi avec légumes, viande ou poisson savamment épicés.
Une recette désormais à l'honneur au patrimoine culturel immatériel de l'organisation des Nations Unies, grâce à la collaboration inhabituelle de l'Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et de la Tunisie qui ont ensemble porté le dossier.
Car le couscous, c'est un plat qui pique, pas seulement les papilles mais aussi les sensibilités, chaque pays estimant que sa recette est meilleure que celle du voisin.
"Je pense que l'Algérie a ses particularités, le Maroc a ses particularités, la Tunisie aussi, reconnaît le chef Rabah Ourrad, même si j'aime mon pays l'Algérie et que j'y ai grandi, ces noms et ces divisions sont des créations politiques, on est tous le même peuple et le couscous est maghrébin, il est le nôtre."
Le couscous c'est le plat universel des moments heureux ou tristes, que l'on soit riche, pauvre, en ville ou en campagne. Revisité par les grands chefs, mais jamais aussi bon que préparé par votre maman, le couscous aujourd'hui soulève l'espoir d'un rapprochement politique entre les pays du Maghreb, notamment l'Algérie et le Maroc qui se déchirent sur la question du Sahara occidental.