La station de ski de Bansko est ouverte, et compte sur l'arrivée des touristes locaux ou des pays voisins capables de venir en voiture, pour éviter plus de pertes. Les réservations ont plongé de 70%.
Si les stations de ski resteront fermées à Noël en France, en Bulgarie la neige est au rendez-vous, et les skieurs aussi, dans la station de Bansko, l'une des plus grandes destinations touristiques du pays. Face au Covid-19, les règles sont strictes : distanciation sociale, masques obligatoires dans les espaces fermés, tandis que les restaurants servent uniquement des plats à emporter jusqu'à 22 heures. Les télécabines sont désinfectés trois fois par jour.
La station de Bansko a en fait été mise en quarantaine au printemps. Les professionnels du tourisme affirment que cette mesure était excessive et que les règles actuelles sont suffisantes.
La station autrichienne d'Ischgl, théâtre de milliers d'infections en mars, avait jeté un froid sur le tourisme hivernal.
"Bansko a été fermé un peu prématurément, regrette Ivan Obreykov, directeur des pistes. Il n'y a pas eu beaucoup de cas de Covid. Les autorités ont réagi en réponse aux stations d'Europe occidentale. La maladie s'y répandait dans les bars, mais pas sur les pistes de ski. C'est pourquoi le gouvernement bulgare a décidé d'ouvrir les stations de ski cet hiver."
A Sofia, le gouvernement compte sur un rebond du tourisme intérieur pour atténuer les pertes financières.
"Il y a une baisse de 70 % des réservations, se lamente Mariana Nikolova, la ministre du tourisme. Les revenus du secteur étaient en plein essor avant la pandémie. En 2019, les recettes du tourisme dépassaient le milliard. la perte financière est énorme. Nous comptons une fois de plus sur nos compatriotes, ainsi que sur les touristes des pays voisins qui peuvent venir en voiture."
Une autre question très débattue en Bulgarie, c'est l'aide financière au secteur du tourisme. Les patrons se sont fait entendre depuis le début de la pandémie, menaçant d'organiser des manifestations. Bаrs, restaurants et hôtels ont bénéficié d'importantes réductions de TVA en été, tandis que les programmes de relance cherchent à éviter les licenciements.