Manque de vaccins en Europe : le laboratoire français Sanofi à la rescousse

PDG du groupe Sanofi, Paul Hudson, 16 juin 2020
PDG du groupe Sanofi, Paul Hudson, 16 juin 2020 Tous droits réservés Gonzalo Fuentes/Copyright 2020 The Associated Press. All rights reserved
Par euronews avec AP, AFP
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Face aux retards de livraison et de production des vaccins en Europe, le laboratoire français Sanofi annonce qu'il mettra en flacon 100 millions de doses du vaccin Pfizer/BioNTech.

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C'est à Francfort dans un centre de production comme celui-ci que le laboratoire français Sanofi va mettre en flacon le vaccin de ses concurrents Pfizer/BioNTech.

Alors que la barre des 100 millions de personnes contaminées par le Covid-19 a été franchie, que les problèmes de production de vaccin perturbent les calendriers vaccinaux des européens, Sanofi a finalement décidé de répondre à l'appel du gouvernement français en acceptant de conditionner plus de 100 millions de doses. Livraison prévue à partir d'août. Cette décision inhabituelle qui intervient alors que le laboratoire français cherche encore à mettre au point son propre vaccin devrait contribuer à apaiser les 27.

En Allemagne, par exemple, encore hier, Markus Söder, ministre-président de Bavière, dénonçait le manque de vaccin :

"La vérité c'est aussi que la vaccination devient de plus en plus problématique, un problème dû au simple fait que le vaccin manque. La vaccination va beaucoup plus lentement qu'elle ne pourrait et se transforme psychologiquement en un fardeau".

Face aux réductions des livraisons de vaccins annoncés par AstraZeneca et des retards de Pfizer, l'Union européenne demande aux fabricants de vaccins de faire preuve de "transparence".

Elle les a menacés de contrôles stricts des exportations de doses fabriquées dans l'Union, mais a précisé les choses : 

"Permettez-moi d'insister sur le mot qui est important ici : la transparence. Il ne s'agit pas de blocage. Il s'agit de savoir ce que les entreprises exportent ou exporteront vers des marchés en dehors de l'Union européenne" a expliqué Eric Mamer, porte-parole de la Commission européenne.

Toujours dans le sens de l'apaisement, au Royaume-Uni, alors que le pays compte plus de cent mille décès dus au Covid-19, le ministre de la santé Matt Hancock a invité à la coopération plutôt qu'à la méfiance :

"J'invite tous les partenaires internationaux à collaborer et à travailler en étroite collaboration. Et je pense que le protectionnisme n'est pas la bonne approche au milieu d'une pandémie".

En attendant les vaccins, il y a de l'espoir du côté des traitements contre le Covid-19. Une étude internationale menée sur l'Aplidin ou plitidepsine, médicament du laboratoire espagnol ParmaMar, a montré des résultats très encourageants sur les patients hospitalisés. Cet antiviral s'avérerait cent fois plus efficace que le Remdesivir pour inhiber la charge virale du Covid-19, variants compris.

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