Covid-19 : les services de santé sous pression en Europe

Covid-19 : les services de santé sous pression en Europe
Tous droits réservés Armando Franca/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
Tous droits réservés Armando Franca/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
Par Euronews avec AFP
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Le #COVID19 met l'Europe sous pression. Le Portugal est actuellement le pays le plus durement frappé au monde en proportion de sa population.

PUBLICITÉ

Le Covid-19 continue de mettre l'Europe sous pression, avec des hôpitaux débordés au Portugal et une hausse continue des infections en France. Paris envisage un reconfinement.

L'épidémie de Covid-19 a battu jeudi de nouveaux records de morts et de contagions au Portugal, qui a décidé d'interdire les déplacements non essentiels à l'étranger pendant que ses hôpitaux sont soumis à une pression "gigantesque".

Le pays actuellement le plus durement frappé au monde, en proportion de sa population de 10 millions d'habitants, a enregistré jeudi 303 décès et 16 432 cas supplémentaires en 24 heures, selon le rapport quotidien de la Direction générale de santé.

Le bilan total depuis le début de la pandémie s'élève ainsi à 11 608 morts, dont plus de 3 000 au cours des deux dernières semaines, alors que le pays est soumis depuis le 15 janvier à un deuxième confinement général.

Confiné, le Portugal limite les voyages à l'étranger

"Clairement les choses se passent très mal", a admis le Premier ministre Antonio Costa, lors d'un entretien accordé mercredi soir à une télévision nationale. "Nous avons observé une croissance exponentielle des nouveaux cas, et cela amène à de nouvelles hospitalisations qui à leur tour provoquent une pression gigantesque sur le Service national de santé", a-t-il précisé en ajoutant que "cette tension va sûrement durer plusieurs semaines".

Le nombre de personnes hospitalisées a toutefois baissé jeudi, à 6 565 malades (dont 782 en soins intensifs), pour la première fois depuis le début de l'année.

Afin de désengorger les hôpitaux, Lisbonne a sollicité l'aide de ses voisins européens, afin d'envoyer des patients Covid dans leurs services de santé.

Dans ce contexte, l'état d'urgence sanitaire en vigueur depuis début novembre sera pour la première fois assortie d'une interdiction des déplacements non essentiels. "Sauf cas exceptionnels, pendant la prochaine quinzaine, les sorties de citoyens nationaux par voie aérienne, terrestre ou maritime, seront limitées", a annoncé le ministre de l'Intérieur, Eduardo Cabrita, lors d'une intervention au Parlement, ce qui implique une limitation drastique des voyages à l'étranger.

Le Royaume-Uni reste sous pression

Au Royaume-Uni, les services de santé sont également mis sous pression, des milliers de nouveaux patients étant admis à l'hôpital chaque jour. Environ 1 000 personnes succombent au Covid-19 quotidiennement.

Outre-manche, la situation reste également tendue. L'hypothèse d'un reconfinement semble de plus en plus plausible en France, où l'épidémie est "sur un plateau montant" d'après le ministre de la Santé Olivier Véran. "Un peu plus de 20 000 cas positifs" sont diagnostiqués chaque jour a-t-il estimé. "C'est beaucoup, c'est moins que les 50 000 cas de la vague de l'automne que nous avions par jour, mais cela reste à un niveau élevé, et quand on regarde la tendance, cela augmente d'environ 10% par semaine en moyenne depuis trois semaines" a-t-il précisé.

Certains pays comme la Pologne, la Croatie et Chypre envisagent de rouvrir certains lieux de vie, comme les centres commerciaux ou les musées, mais l'OMS les met en garde contre des décisions trop hâtives.

Hans Kluge, directeur régional de l'OMS pour l'Europe : "Les mesures de confinement introduites pour limiter la propagation du virus, en particulier les nouveaux variants plus transmissibles, ont entraîné une diminution des nouveaux cas en Europe. 30 pays ont connu une diminution significative de l'incidence cumulée sur 14 jours, soit 7 pays de plus qu'il y a deux semaines. Pourtant, les taux de transmission dans toute l'Europe restent très élevés, ce qui a des répercussions sur les systèmes de santé, qui sont mis à rude épreuve, et il est donc trop tôt pour assouplir les mesures".

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Les journalistes ont eu un accès rare au sous-marin français à propulsion nucléaire de classe Rubis

Elections européennes : les Républicains font campagne sur l'immigration à Menton

La France et le Royaume-Uni échangent leurs gardes pour les 120 ans de l’Entente cordiale