10 ans après Fukushima : la lente reconstruction en images satellite

La ville d'Ishinomaki, balayée par le tsunami de 2011
La ville d'Ishinomaki, balayée par le tsunami de 2011 Tous droits réservés image Satellite - ©2021 Maxar Technologies/AP Photo
Tous droits réservés image Satellite - ©2021 Maxar Technologies/AP Photo
Par Vincent CosteRafael Cereceda
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Le 11 mars 2011, un puissant séisme est détecté au large des côtes nord-est du Japon, engendrant un tsunami. Cette vague de plusieurs dizaines de mètres de haut a provoqué la mort de plus de 15 000 personnes et la catastrophe de Fukushima. 10 plus tard, les traces sont toujours là.

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Quelle est, aujourd'hui, la situation au Japon dans les zones les plus durement touchées par le terrible tsunami en 2011 ? La société américaine Maxar Technologies, spécialisée en imagerie satellite, a publié une série de clichés où les mêmes lieux ont été photographiés avant et après la catastrophe. En comparant ces images, l'ampleur de la dévastation est toujours aussi saisissante. Une décennie après, la reconstruction de ces zones dévastées est pas terminée, les stigmates sont encore bien visibles.

Ishinomaki

Parmi les clichés les plus frappants de la série figurent ceux prix à Ishinomaki, l'une des villes les plus durement touchées. 15% de la ville a été inondée. Le centre de la ville a été emporté par la montée des eaux. Quelques 50 000 maisons ont été détruites. Plus 3 100 personnes ont perdu la vie dans cette ville de 100 000 habitants.

Les deux images ci-dessus ont été prises, à gauche, en mars 2011, et, à droite, en février 2006. Cette année là, Ishinomaki avait été également touchée par un tsunami, mais de bien moindre ampleur. Si des bâtiments ont été détruits, la situation n'est pas comparable avec celle de 2011. En 2006, le tissu urbain est encore très visible alors qu'en 2011, il a été complétement soufflé.

En reprenant le même cliché de 2011, mais en le comparant cette fois-ci, avec une image capturée en 2020, à droite, il apparait que de nouveaux bâtiments industriels ont été construits et que la digue de la zone portuaire a été reconstruite pour protéger les navires des assauts du Pacifique.

Lorsque que cette comparaison est effectuée sur une prise de vue plus large, de très nombreux logements n'ont toujours pas été reconstruits. Les travaux de construction battent encore leur plein.

Sénda¨¨ï et ses environs

L'aéroport de cette métropole de plus de un million d'habitants a été littéralement balayé par le séisme et le tsunami. Après la catastrophe, si les vols internationaux ont été longtemps à l'arrêt, les liaisons intérieures ont repris en quelques semaines. Dix ans plus tard, l'aéroport est entièrement reconstruit et opérationnel.

Dans le port de Sendai, l'opposition entre les images satellite est aussi impressionnante. Le 14 mars 2011, le tsunami avait tout balayé, empilant les conteneurs. En août 2020, l'activité semble être revenue à la normale, comme si rien ne s'était passé.

Mark Baker/AP Photo
La ville de Natori, totalement dévastée. Photo prise le 21 mars 2011Mark Baker/AP Photo

Natori, à l'est dans la conurbation de Séndaï a également payé un lourd tribut. Cette ville et située sur la côte de cette région du Tōhoku, celle qui a été la plus touchée par les effets du séisme d'une magnitude de 9,1 du 11 mars 2011. Comme à Ishinomaki, le port de Natori a été très largement détruit par la vague meutrière.

Les autorités japonaises ont déclaré qu'il était impossible d'estimer le nombre précis des victimes. Aujourd'hui, cette ville compte environ 80 000 habitants.

Le 14 mars 2011, de nombreuses parties de la ville étaient encore inondées. Lorsque cette même zone est comparée à ce qu'elle était en 2010, le contraste est effrayant.

Centrale de Fukushima Daiichi

Les dégâts sur la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi n'étaient pas flagrants, pour un œil non averti, sur le cliché pris le 12 mars 2011. En y prêtant plus attention, la marque la plus visible laissé par le tsunami est cette boue qui jonche le sol, témoignage du reflux des eaux. La seconde image prise cette année, le 28 février dernier, atteste de l'importante activité qui règne sur le site. Les opérations de démantelage des quatre réacteurs de la centrale sont particulièrement visibles.

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