Joe Biden accuse Vladimir Poutine d'être "un tueur" et promet qu'il en "paiera le prix"

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Par Euronews avec AFP
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Le président de la chambre basse du Parlement russe et proche de Vladimir Poutine Viatcheslav Volodine a dénoncé "de l'hystérie due à de l'impuissance".

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Les relations entre Washington et Moscou se tendent. Au lendemain de la publication d'un rapport du renseignement accusant Vladimir Poutine d'avoir autorisé des efforts pour s'immiscer dans la présidentielle américaine de 2020, Joe Biden a dit penser du président russe qu'il est un "tueur" et qu'il "paiera le prix" de ses actes. M****oscou rappelle ce mercredi son ambassadeur aux États-Unis pour consultations, tout en assurant vouloir éviter la "dégradation irréversible" des relations russo-américaines.

Si certains en doutaient encore, Joe Biden vient d'enfoncer le clou, les relations Washington/Moscou version Trump, c'est fini. Dans une interview accordée à la chaîne américaine ABC, le président des États-Unis ne mâche pas ses mots à l'encontre de Vladimir Poutine. "Pensez-vous que ce soit un tueur ?" lui demande le journaliste. "Oui, je pense", répond Joe Biden "et il en paiera le prix", ajoute-t-il.

Alors à quoi faisait référence le président américain ? A l'empoisonnement d'Alexeï Navalny en août, imputé par les Etats-Unis à la Russie ? Aucune mention de l'opposant russe n'a été faite.

"C'est de l'hystérie due à de l'impuissance" et "une attaque contre Poutine est une attaque contre notre pays", a répondu sur l'application de messagerie instantanée Telegram Viatcheslav Volodine, président de la chambre basse du Parlement et proche du président russe.

La Russie a annoncé mercredi avoir rappelé son ambassadeur aux Etats-Unis pour consultations, tout en assurant vouloir éviter la "dégradation irréversible" des relations avec Washington, qui se trouvent "dans un état difficile" depuis des années.

"Ingérence"

Car ce n'est pas le seul point de friction entre Washington et Moscou soulevé par cet entretien du président américain accordé à la chaîne ABC. Le Bureau du Directeur du renseignement national américain a publié mardi un rapport (à découvrir ici) qui accuse "des acteurs liés aux gouvernements russe, chinois et iranien" d'ingérence dans les élections américaines de 2020.

Ce rapport affirme avoir "identifié plusieurs incidents au cours desquels des acteurs liés aux gouvernements russe, chinois ou iranien ont porté atteinte à la sécurité des réseaux d'organisations politiques, de candidats et de partis".

Les auteurs du rapport assurent toutefois qu'aucun pays étranger n'est parvenu à manipuler le résultat des élections américaines de 2020, malgré des tentatives russes, chinoises et iraniennes de s'infiltrer dans les réseaux des candidats. Des opérations de déstabilisation ayant pour but de favoriser Donald Trump et saper la confiance du processus démocratique, qui auraient été autorisées au plus haut sommet du Kremlin, selon ce rapport.

Vladimir Poutine "en paiera les conséquences", a également dit Joe Biden au sujet de ces ingérences. "Nous avons eu une longue conversation lui et moi, je le connais assez bien", a expliqué le dirigeant démocrate.

"Au début de la conversation, je lui ai dit : je vous connais et vous me connaissez, si j'en viens à la conclusion que vous avez fait cela, soyez prêt" pour les conséquences, a-t-il rapporté, sans préciser à quoi il faisait allusion exactement.

Il a toutefois réaffirmé qu'il voulait pouvoir "travailler" avec les Russes "quand c'est dans notre intérêt commun", à l'instar de la prolongation de l'accord de désarmement nucléaire New Start décidée peu après son arrivée au pouvoir.

Moscou conteste

La Russie réfute les conclusions de ce rapport. "La Russie n'a pas interféré dans les élections précédentes (en 2016) ou dans les élections de 2020", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "La Russie n'a rien à voir avec les campagnes menées contre les candidats, quels qu'elles soient.Ce rapport est erroné, sans fondement et sans preuve", ajoute Dmitri Peskov, qui assure que ce rapport n'est qu'un "prétexte pour remettre à l'ordre du jour la question de nouvelles sanctions" contre la Russie.

Le renseignement américain examine par ailleurs d'autres faits pour lesquels les États-Unis soupçonnent la Russie, comme une récente cyberattaque géante et le versement de primes à des talibans pour qu'ils tuent des soldats américains en Afghanistan.

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