Joe Biden / Vladimir Poutine : deux discours en forme de duel ce mardi

Vladimir Poutine et Joe Biden
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Par Euronews avec AFP
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À Varsovie et Moscou, Joe Biden et Vladimir Poutine s'apprêtent à prononcer ce mardi des discours en forme de duel.

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À Varsovie et Moscou, Joe Biden et Vladimir Poutine s'apprêtent à prononcer mardi des discours en forme de duel, promettant deux points de vue radicalement opposés sur l'invasion de l'Ukraine par la Russie, au lendemain de la visite surprise du président américain à Kiev.

Joe Biden a rencontré lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky, quelques jours avant le premier anniversaire du conflit.

"Un an plus tard, Kiev se tient debout. La démocratie est debout", a-t-il déclaré au palais Mariinsky, la résidence officielle du président ukrainien, avant d'entamer une tournée européenne auprès de ses alliés.

Et mardi, depuis le château royal de Varsovie, il "fera clairement savoir que les Etats-Unis continueront à soutenir l'Ukraine (...) aussi longtemps qu'il le faudra", selon le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, qui s'est adressé aux journalistes la semaine dernière.

Washington s'entoure de ses alliés de l'OTAN

Joe Biden doit rencontrer à Varsovie le président Andrzej Duda et d'autres dirigeants polonais, qui comptent parmi les principaux soutiens européens de l'Ukraine.

Il rencontrera mercredi les dirigeants du groupe des "Neuf de Bucarest", issus de l'ancien bloc communiste ayant rejoint l'Otan, que sont la Roumanie, la Bulgarie, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la République tchèque, la Roumanie et la Slovaquie.

Il doit aussi s'entretenir par téléphone avec les dirigeants du Royaume-Uni, de la France et de l'Italie, a indiqué la Maison Blanche. Le chancelier allemand Olaf Scholz est pour sa part attendu à Washington le 3 mars.

"Vous entendrez dans le discours du président des messages qui résonneront certainement auprès du peuple américain" mais aussi "auprès de nos alliés et partenaires (...) et auprès du peuple polonais", a déclaré M. Kirby à propos du discours que Joe Biden tiendra à Varsovie.

"Et je soupçonne que vous l'entendrez adresser des messages à M. Poutine également, ainsi qu'au peuple russe", a-t-il ajouté.

La Chine "très inquiète"

A Moscou, Vladimir Poutine doit prononcer lui aussi mardi un grand discours annuel devant l'élite politique russe, selon le Kremlin.

Il s'agira de son premier discours depuis le début de son opération militaire, selon l'agence de presse russe Ria Novosti.

D'après l'Institut pour l'étude de la guerre (ISW) il est "peu probable que le président russe Vladimir Poutine annonce des mesures pour une nouvelle escalade de la guerre en Ukraine, de nouvelles initiatives majeures de mobilisation russe ou tout autre programme".

Dans ses adresses précédentes, le président russe avait fustigé la menace qu'il considère que l'OTAN fait peser sur son pays, et avait justifié son "opération militaire spéciale" en Ukraine en citant l'histoire de Russie.

La Chine, alliée de Moscou, a appelé mardi à "promouvoir le dialogue" en Ukraine, se disant "très inquiète" du conflit qui "s'intensifie et devient même hors de contrôle".

"Nous continuerons à promouvoir le dialogue de paix (...) et travailler avec la communauté internationale pour promouvoir le dialogue et la consultation, répondre aux inquiétudes de toutes les parties et chercher la sécurité commune", a déclaré le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang lors d'une conférence à Pékin.

Le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi est attendu mardi à Moscou, dernière étape d'une tournée européenne.

Nouvelle aide américaine

L'offensive russe, déclenchée il y a près d'un an mais devait être éclair, s'est rapidement enlisée et, dès le printemps 2022, M. Poutine a dû renoncer à prendre Kiev, retirant ses forces du nord de l'Ukraine.

Les Etats-Unis figurent parmi les grands soutiens, notamment financiers, de l'Ukraine. Lors de sa visite surprise lundi, Joe Biden a annoncé que son pays accroîtrait une fois de plus cette aide de 500 millions de dollars.

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"Je vais annoncer la livraison d'autres équipements essentiels, notamment de munitions d'artillerie, de systèmes antiblindage et de radars de surveillance aérienne", a-t-il assuré.

L'Ukraine a un besoin crucial de munitions de longue portée et de chars pour s'opposer à une nouvelle offensive russe et pour reprendre les territoires occupés par Moscou dans l'est et le sud de son territoire.

A la fin de l'été, face à une armée ukrainienne renforcée par une aide militaire occidentale très importante, les Russes ont dû abandonner le nord-est, puis en novembre la ville de Kherson dans le sud.

Depuis, le front est largement stable, même si les forces russes ont redoublé leurs efforts dans l'est de l'Ukraine, notamment en vue de prendre la ville de Bakhmout, aujourd'hui largement détruite.

Les militaires russes ont enregistré de lourdes pertes, même si celles-ci n'ont pas été reconnues officiellement, et Moscou présente désormais la guerre comme un conflit par procuration orchestré par les Occidentaux contre la Russie.

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