Des exilés au cœur de Paris : des ONG appellent l'État à faire respecter le droit au logement

Campement d'exilés place de la République à Paris, 25 mars 2021
Campement d'exilés place de la République à Paris, 25 mars 2021 Tous droits réservés Rafael Yaghobzadeh/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par euronews avec AP/AFP
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Camper place de la République à Paris et se trouver un toit, du moins pour la nuit, c'est ce qu'ont réussi à faire des centaines d'exilés sans-abris grâce à l'aide d'associations de soutien qui réclament des solutions de logements durables.

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Dans la nuit, à Paris, les forces de sécurité françaises et des bénévoles ont mis à l'abri les centaines d'exilés qui s'étaient installés jeudi soir pour camper place de la République. C'est à l'occasion de la nuit de la solidarité destinée à faire le comptage des sans-abris qu'un collectif d'associations a eu l'idée d'investir à nouveau cette place symbolique de la capitale. 400 tentes avaient été dressées.

Parmi les exilés, Mamoutou Ouattara, migrant ivoirien de 32 ans, témoigne de son désir de scolariser sa fille : 

"Avant je dormais dans un squat et maintenant je suis ici avec ma femme et ma fille. Dans le squat, nous étions nombreux, et ma fille n'a pas pu aller à l'école, donc j'ai besoin d'un logement stable pour qu'elle puisse aller à l'école."

Nikolaï Posner, coordinateur communication de l'ONG Utopia56, explique : 

"Ce que nous demandons une fois de plus, c'est que les gens soient mis dans un endroit sûr. Toutes ces personnes ont le droit à un logement selon la loi donc nous demandons que la loi soit respectée et que ces personnes aient un endroit où rester."

"Droit au logement", "Utopia56", "Enfants d’Afghanistan", "Paris Exil", (...), ces associations avaient organisé la même opération le 23 novembre dernier. 

La nuit s'était alors soldée par un démantèlement violent qui avait même choqué le ministre de l'intérieur. 

Cette fois-ci, rien de tout ça, la présence policière était discrète, l'être humain a été respecté, et ces exilés ont été emmenés dans le calme vers des structures d'hébergement d'urgence. 

Mais les ONG espèrent que des solutions pérennes vont être apportées par l'État français. Cela n'a pas été le cas depuis fin novembre.

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