Covid-19 : le rapport de l'OMS sur les origines de la transmission du virus à l'être humain

Un vendeur de chauve-souris sur le marché Tomohon en Indonésie, 8 février 2020
Un vendeur de chauve-souris sur le marché Tomohon en Indonésie, 8 février 2020 Tous droits réservés RONNY ADOLOF BUOL/AFP or licensors
Par euronews avec AFP,AP
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Enquête sur les origines de la transmission du Covid-19 à l'être humain, le rapport de l'Organisation mondiale de la santé est présenté ce jour à Genève, en Suisse.

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Le Covid-19 a tué environ 2,8 millions de personnes dans le monde au cours des 15 mois qui ont suivi son apparition dans la ville chinoise de Wuhan.

L'OMS a enquêté sur les origines de la transmission du virus à l'homme, conjointement avec la Chine. Des experts internationaux se sont rendus à Wuhan du 14 janvier au 9 février et leurs conclusions sont présentées ce jour.

Dans un rapport de 124 pages, ils estiment que le Covid-19 a probablement été transmis à l'être humain par un animal réservoir, la chauve-souris, via un animal intermédiaire encore non identifié.

Parmi les suspects figurent le chat domestique, le lapin, le vison, le pangolin, ou encore le blaireau-furet.

Ng Han Guan/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.
Chat en Chine, mars 2021Ng Han Guan/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved.

La transmission directe de la chauve-souris est toutefois jugée "possible à probable".

La théorie de Pékin selon laquelle le virus n'est pas du tout originaire de Chine mais a été importé dans des aliments surgelés a été jugée "possible", mais "très improbable".

Le rapport recommande de poursuivre des études sur la base de ces trois hypothèses, mais balaie en revanche la possibilité d'une transmission à l'humain lors d'un accident-fuite de laboratoire.

Les responsables de l'OMS ne se sont pas encore engagés sur ces conclusions, comme l'explique le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus , directeur général de l'OMS :

"Nous allons lire le rapport et discuter, digérer son contenu et voir quelles sont les prochaines étapes avec les États membres. Mais comme je l'ai dit, toutes les hypothèses sont sur la table et méritent des études supplémentaires et plus poussées d'après ce que j'ai vu jusqu'à présent."

Le rapport est suivi de près car la découverte des origines du virus pourrait aider les scientifiques à prévenir de futures pandémies, mais il est aussi extrêmement sensible car la Chine rejette toute idée selon laquelle elle serait à blâmer. 

Traité international sur les pandémies

L'OMS et le président du Conseil européen Charles Michel doivent également présenter ce jour un projet de "traité international sur les pandémies" visant à mieux affronter ensemble les inévitables crises sanitaires à venir.

"Il y aura d'autres pandémies et d'autres situations d'urgence sanitaire de grande ampleur. Aucun gouvernement ni aucun organisme multilatéral ne peut, seul, faire face à cette menace", soulignent les dirigeants d'une vingtaine de pays dans une tribune commune à paraître ce mardi dans de nombreux quotidiens internationaux.

Parmi les signataires figurent le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel, le Premier ministre britannique Boris Johnson, ou encore les présidents sud-coréen Moon Jae-in, sud-africain Cyril Ramaphosa, indonésien Joko Widodo et chilien Sebastian Piñera.

Alors que le Covid-19 "tire parti de nos faiblesses et de nos divisions", "un tel engagement collectif renouvelé serait une étape importante pour consolider la préparation aux pandémies au plus haut niveau politique", selon ce texte.

Un traité "devrait conduire à une plus grande responsabilisation mutuelle et à un partage des responsabilités" et "favoriser la transparence et la coopération au sein du système international", ajoutent-ils, appelant à "tirer les enseignements" du Covid-19 et à travailler avec la société civile et le secteur privé.

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