Les habitants du petit territoire britannique de Gibraltar se prononcent ce jeudi, lors d'un référendum, sur un léger assouplissement de la législation sur l'avortement, l'une des plus dures au monde.
Gibraltar va-t-il assouplir sa législation sur l'avortement, l'une des plus dures au monde ?
Les habitants du petit territoire britanniques se prononcent ce jeudi lors d'un référendum.
Il s'agit de permettre aux femmes d'avorter jusqu'à 12 semaines de grossesse mais seulement si sa santé mentale ou physique est jugée en péril, par exemple en cas de viol ou d'inceste, et au-delà si le dommage potentiel est considéré grave et permanent.
Elle ne prévoit pas de limite dans les cas d'anomalie pouvant se révéler fatale pour le fœtus.
Dans les autres cas, l'avortement reste interdit.
"Nous devons participer au vote" dit cet habitant de Gibraltar. "Le vote est la chose la plus précieuse que nous ayons. Et il est important que les gens, quelle que soit leur opinion, affrontent cette question et disent : voilà ce que je suis, voilà ce que je crois, quel que soit mon opinion."
Jusqu'à présent, les femmes vivant à Gibraltar et souhaitant avorter devaient se rendre en Espagne ou au Royaume-Uni.
Durant la campagne du référendum, le chef du gouvernement local Fabian Picardo et deux autres chefs de partis ont publié une vidéo invitant les habitants à voter "oui" lors du référendum.
"Il est dans l'intérêt de Gibraltar de voter oui jeudi 24 juin", a dit sur Twitter M. Picardo, qui a qualifié la loi actuelle d'"archaïque".
Cette réforme fait suite à une décision de la Cour suprême britannique de juin 2018 qui avait estimé que la législation d'Irlande du nord, interdisant l'IVG dans presque tous les cas et proche de celle de Gibraltar, était contraire à la Convention européenne des droits de l'Homme.
L'avortement a depuis été libéralisé en Irlande du nord.