Réunis en Slovénie, les ministres de l'UE ont préparé la prochaine Convention sur la diversité biologique (CDB COP-15) qui se déroulera en Chine en octobre.
Préserver et restaurer la biodiversité : c'était le thème de la réunion informelle des ministres européens de l'Environnement, qui se déroulait ce mercredi en Slovénie.
Ces derniers ont discuté du déclin des pollinisateurs, comme les abeilles. "En tant qu'initiatrice de la Journée mondiale de l'abeille, la Slovénie accorde une grande attention aux pollinisateurs, y compris les pollinisateurs sauvages. Nous, les ministres, sommes inquiets du déclin des pollinisateurs sauvages et de ses conséquences sur la biodiversité, en raison du service qu'ils rendent à l'écosystème et à la société", a expliqué Andrej Vizjak, ministre slovène de l'Environnement et de l'aménagement du territoire.
Les ministres ont également préparé la prochaine Convention sur la diversité biologique (CDB), aussi appelée COP-15 biodiversité, qui se déroulera en Chine en octobre. "Nous avons besoin d'une action urgente pour changer les choses en profondeur. La mise en place d'un projet très ambitieux est donc une priorité absolue pour la Commission. Nous avons besoin d'un moment fort pour la biodiversité comme lors de la COP21 à Paris", a déclaré Virginijus Sinkevicius, le commissaire européen chargé de l'environnement, des océans et de la pêche. "Lors de nos discussions avec les ministres, j'ai souligné un certain nombre d'éléments très positifs dans l'avant-projet de cadre mondial pour l'après 2020 qui a été publié la semaine dernière, comme, par exemple, l'objectif de protéger au moins trente pour cent de nos terres et de nos mers d'ici à 2030."
Un million d'espèces menacées d'extinction
Le projet de cadre mondial pour l'après 2020, qui sera examiné par 196 pays lors de la COP-15, prévoit 21 objectifs pour 2030, afin d'enrayer le déclin rapide de la biodiversité. Parmi ceux-ci, la réduction de 50 % ou plus de l'introduction d'espèces exotiques envahissante, la réduction d'au moins la moitié les pertes de nutriments dans la nature, d'au moins deux-tiers les pesticides, et l'élimination des rejets de déchets plastiques. Le projet fixe également quatre objectifs pour atteindre le but ultime de « vivre en harmonie avec la nature » en 2050.
Selon un rapport publié en 2019 par l'IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques), un million d'espèces sont aujourd'hui menacées d'extinction sur la planète.