Un débat transeuropéen sur les droits LGBT

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Par Aida Sanchez AlonsoEuronews
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La question des droits à l’égard de la communauté LGBT traverse l’UE. Une quinzaine de pays membre étudient actuellement des textes de loi.

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La Hongrie et la Pologne sont épinglées sur la carte européenne des atteintes portées contre la communauté LGBT. Or le débat, peut-être moins médiatisé, est aussi agité dans d'autres pays membres.

Pour l'association européenne de défense des personnes LGBT, ILGA Europe, la situation stagne ces dernières années, voire régresse, en particulier pour les personnes transgenres.

"On voit souvent des pays où l'on pense que tout a déjà été fait. On entend : nous avons tellement fait pour les droits LGBT nous allons maintenant passer à autre chose. En fait il s'agit souvent de protection sur la base des orientations sexuelles mais pas vraiment sur l'identité sexuelle", explique Belinda Dear, en charge du plaidoyer pour l’ONG. Elle souligne d’ailleurs que "le tableau est assez mélangé en Europe, ce n'est pas faussement binaire entre l'Est et l'Ouest ".

ILGA Europe signale qu'au moins 15 Etats membres travaillent sur une nouvelle loi

En Italie, un texte veut ajouter les crimes contre la communauté LGBT à la liste des crimes de haine. Mais le document fait l'objet d'une vive opposition de l'Eglise et des partis de droite.

En Espagne, un projet de loi sur les personnes transgenres fait l'objet d'intenses discussions. La gauche radicale emmenée par Podemos estime que c'est un pas important pour ne plus considérer les personnes transgenres comme malade. "Aujourd'hui un traitement hormonal de deux ans est nécessaire pour que les personnes transgenres puissent changer de sexe. Avec cette loi, seul le souhait de la personne de changer de sexe serait nécessaire et elle pourrait alors le déclarer à l'Etat civil. Dans un délai de trois mois ces personnes pourraient changer de genre et bien sûr changer de nom", précise Ángela Rodríguez Pam, conseillère auprès de la ministre espagnole en charge de l'Egalité.

Anna Szilagyi/AP
Marche des fiertés à BudapestAnna Szilagyi/AP

Mais les formations politiques conservatrices et de droite estiment que cela pourrait ébranler les systèmes actuels. "Avec une procédure de quatre mois une personne pourrait décider de son genre, c'est ce qu'ils appellent l'autodétermination du genre. Et pendant cette période de quatre mois une personne peut changer de genre sans l'intervention des médecins ou du secteur médical", conteste l’eurodéputée Rosa Estaràs Ferragut (PPE).

De nouvelles lois peuvent améliorer les droits de la communauté LGBT à l'heure où les crimes de haine augmentent dans l’UE. Selon ILGA Europe la progression de l'extrême droite et des populistes explique en partie la hausse des violences contre les minorités.

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