Alors qu'il paraissait bien décidé à mener son parti social-démocrate jusqu'aux élections de 2022, Stefan Löfven a annoncé son intention de démissionner dès le mois de novembre. Objectif : permettre à son successeur de donner toutes les chances à son parti pour les législatives.
Nouveau rebondissement dans la crise gouvernementale en Suède : le Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven a annoncé qu'il quittera ses fonctions en novembre.
À la tête du gouvernement depuis 2014, cet ancien syndicaliste de la métallurgie a subi un premier coup dur en juin après que le Parlement de Stockholm a voté la défiance à son égard.
En cause : de vives tensions avec le parti de gauche opposé à un projet de réforme des loyers encadrés vus comme une libéralisation dangereuse qui mettrait à mal le modèle suédois.
La gauche a voté la défiance aux cotés de la droite et de l'extrême droite mais dix jours après avoir été poussé vers la sortie Stefan Löfven avait été réinvesti à son poste à l’issu d’un nouveau vote au parlement.
Un Premier ministre fragilisé depuis les dernières législatives
En apparence revigoré, le Premier ministre est en fait dans une position délicate. Il mène depuis 3 ans une coalition fragile aux cotés des Verts avec seulement33% des sièges au Parlement à la suite des élections législatives de 2018.
Malgré sa démission, Stefan Löfven ne disparaît pas tout à fait de la vie politique. Il quitte ses fonctions pour permettre à son successeur de donner les meilleures chances à son parti en vue des élections de 2022.