Menaces terroristes à l'aéroport de Kaboul, les ressortissants priés de quitter la zone au plus vite

Menaces terroristes à l'aéroport de Kaboul, les ressortissants priés de quitter la zone au plus vite
Tous droits réservés Sgt. Samuel Ruiz/U.S. Marine Corps via AP
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Par euronews
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Washington, Londres et Canberra ont appelé leurs ressortissants à quitter le plus vite possible la zone de l'aéroport international afghan en raison d'un risque élevé d'attentat.

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La nuit dernière, les Etats-Unis, l'Australie et la Grande Bretagne ont appelé leurs ressortissants à s'éloigner au plus vite de l'aéroport de Kaboul en raison de menaces "terroristes". 

Les trois pays ont émis des mises en garde très précises et quasi identiques concernant plusieurs accès à l'aéroport international afghan. 

Ces alertes ont été lancées peu après une déclaration du chef de la diplomatie américaine Anthony Blinken. 

Celui-ci venait de recevoir l'assurance des talibans qu'ils laisseraient partir les Américains et les "Afghans à risque" après la date butoir du 31 août : 

"Il n'y a pas de date limite dans notre travail pour aider tous les citoyens américains restants qui décideraient de partir, ainsi que les nombreux Afghans qui nous ont soutenus pendant ces nombreuses années. Cet effort se poursuivra chaque jour après le 31 août. (...) Les talibans se sont engagés publiquement et en privé à fournir et à permettre un passage sécurisé à tous les Américains, aux ressortissants de pays tiers et aux Afghans menacés, au-delà du 31 août."

L'Allemagne a confirmé avoir reçu la même assurance pour ses ressortissants. La Belgique a de son côté annoncé que les évacuations de ses ressortissants et des Afghans qu'elle protégeait avaient cessé ce mercredi soir. 

En ce qui concerne la France, le porte-parole du gouvernement a annoncé que le pont aérien serait maintenu "aussi longtemps que possible" par rapport à la date butoir du 31 août, sans plus de précision. Sera-t-il question de quelques heures ou de jours avant le 31 août ? Le gouvernement reste flou.

Mais à l'aéroport de Kaboul, c'est toujours la cohue, comme le déplore Akhtar Mohammad, un habitant de la capitale afghane : 

"Ils ne permettent pas aux gens qui sont à l'intérieur de l'aéroport d'aller dans d'autres pays. Il y a les moudjahidins (combattants talibans), et il y a les soldats (étrangers) qui empêchent les gens d'entrer dans l'aéroport."

Pour les autres citoyens afghans, l'activité économique reste bloquée. Certains d'entre eux ne peuvent toujours pas retirer leur propre argent de la banque. C'est ce qu'explique Abdul Raziq, professeur d'école à Kaboul : 

"Les banques sont fermées depuis 10 jours. Avant le retour du régime de l'Émirat islamique d'Afghanistan, personne ne pouvait recevoir son salaire et nous attendons toujours."

Des milliers d'Afghans sont massés depuis des jours devant l'aéroport de la capitale, sécurisé par plus de 6 000 soldats américains, dans une atmosphère tendue. 

La Turquie a quant à elle annoncé le retrait de ses soldats, qui gardaient l'aéroport de Kaboul au côté des militaires américains, abandonnant ainsi sa proposition de continuer à assurer la sécurité de l'aéroport de Kaboul après le retrait des forces américaines.

Malgré cette situation particulièrement chaotique, la Maison blanche affirme que 88 000 personnes ont été évacuées sur des vols américains ou occidentaux, depuis la mise en place du pont aérien le 14 août, à la veille de l'entrée des talibans dans Kaboul et de leur prise du pouvoir.

Sources additionnelles • AP, AFP

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