Tradition et bien-être animal ne font pas bon ménage au Portugal. 1 500 personnes étaient rassemblées jeudi devant les arènes de Lisbonne contre une corrida (appelée "tourada") en hommage à un toréador de renom.
**"Libération animale", "Corrida = torture" , voici ce que l'on pouvait lire sur les panneaux brandis devant le devant le Campo Pequeno, la célèbre arène de course portugaise à Lisbonne. **Quelques 1 500 manifestants étaient rassemblés jeudi contre une corrida en hommage au toréador international João Moura.
Il y a plus d'un millier de personnes ici contre cet hommage, mais aussi contre la tauromachie. la déclaré Inês Sousa Real, la porte-parole du parti Peuple-Animaux-Nature, la nouvelle société respecte les animaux et n'accepte pas qu'au Portugal, au cœur de notre capitale, cette activité puisse continuer."
En plus de siffler et de huer quiconque pénétrait dans l'arène du Campo Pequeno, les manifestants faisaient du bruit au son des klaxons, des vuvuzelas et des tambours pour perturber.
Plusieurs affiches arboraient des phrases telles que : "les criminels honorés et les animaux affamés" car João Moura avait été mis en examen, en 2020, sur des soupçons de maltraitance de chiens qu'il aurait mal nourri.
La manifestation s'est terminée par quelques tensions entre les manifestants et les personnes qui se rendaient à la course.
Mise à mort interdite
Comme en Espagne, la tauromachie est une Véritable institution culturelle au Portugal. La course portugaise appelée "tourada" est une sorte corrida à cheval et, en principe, les taureaux n'y sont pas mis à mort, c'est interdit par la loi depuis 1928, mais dans la pratique, la tradition l'emporte et les bêtes sont parfois quand même tuées à l'issue de la course.
Cette tradition est vivement dénoncée par de nombreuses organisations qui s'opposent à la maltraitance animale et à sa mise en spectacle.
Avec le Portugal, huit pays autorisent la corrida, la France, l'Espagne, le Mexique, la Colombie, le Vénézuela, le Pérou et l'Équateur.