Cette clôture de barbelés de 2,5 mètres de haut s'étendra sur 180 kilomètres de long, soit la moitié de la frontière qui sépare la Pologne de son voisin.
La Pologne construit une clôture à sa frontière avec le Bélarus alors que le pays fait face à un afflux de migrants. Cette clôture de barbelés de 2,5 mètres de haut s'étendra sur 180 kilomètres de long, soit la moitié de la frontière qui sépare la Pologne de son voisin.
Varsovie soupçonne le Bélarus d'organiser ces flux migratoires en représailles aux sanctions européennes. Mais ce durcissement dans le domaine de l'immigration survient aussi alors que les conservateurs du parti Droit et justice, actuellement au pouvoir, ne disposent plus de majorité au Parlement, depuis le départ d'un partenaire de coalition. Ils se retrouvent dans les sondages au même niveau que Plateforme civique, principal parti d'opposition plus centriste.
"Pour remonter dans les sondages, le PiS essaie de rejouer ce qu'il a fait en 2015. Il focalise les émotions sociales autour de l'image de la guerre" contre les réfugiés, estime Agata Szczesniak, une analyste politique du portail internet OKO.press.
Pendant la crise migratoire de 2015, le leader du PiS, Jaroslaw Kaczynski, avait surfé, avec succès, sur la peur de l'étranger au cours de la campagne pour les législatives, allant jusqu'à évoquer des dangers épidémiologiques et "toutes sortes de parasites" que les migrants pouvaient, selon lui, introduire en Pologne.
La crise migratoire dénoncée par le gouvernement a le visage d'une trentaine de migrants, probablement des Afghans, bloqués dans un campement de fortune entre le Bélarus et la Pologne qui refuse de les laisser entrer sur son territoire et même de leur porter assistance.