Drame des enfants autochtones au Canada : la visite tardive de Justin Trudeau à Kamloops

Justin Trudeau lors de sa visite à Kamloops (Canada) le 18 octobre 2021
Justin Trudeau lors de sa visite à Kamloops (Canada) le 18 octobre 2021 Tous droits réservés Jonathan Hayward/THE CANADIAN PRESS
Par Julien Pavy avec AFP
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Le Premier ministre canadien s'est rendu à Kamloops, cinq mois après la découverte de tombes anonymes d'enfants autochtones près d'un ancien pensionnat catholique.

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L'émoi est encore vif à Kamloops, dans l'ouest du Canada, cinq mois après la découverte de 215 tombes anonymes d'enfants autochtones près d'un ancien pensionnat géré par l’Église catholique.

Une visite "douce amère"

Dans ces établissements, les enfants d'indigènes étaient placés de force, coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture dans un but d'assimilation.

Un traitement jugé "inacceptable" par Justin Trudeau, le Premier ministre canadien qui s'est rendu ce lundi à Kamloops, pour la première fois depuis cette découverte macabre :

"Aucun enfant n'aurait jamais dû être arraché à son foyer et forcé d'entrer dans le système des pensionnats. Aucun enfant n'aurait jamais dû apprendre que sa langue, que sa culture, que son identité n'a aucune valeur, il est inacceptable que cela ait été fait à vos enfants."

La visite tardive de Justin Trudeau a été qualifiée de "douce amère" par la communauté indigène qui peine à digérer l'absence du Premier ministre canadien pendant ces longs mois et ses vacances prises lors de la première journée nationale d'hommage aux victimes autochtones.

La nécessaire identification des victimes

Au-delà des symboles, la communauté exhorte le gouvernement et l'Eglise catholique à œuvrer pour l'identification des corps d'enfants retrouvés :

"Il est très important de trouver leur identité pour qu'ils puissent terminer leur voyage . Ils ont attendu pendant longtemps, et maintenant qu'ils ont été découverts, ils doivent d'abord trouver qui ils sont, qui ils étaient", souligne Evelyn Camille, une survivante du pensionnat de Kamloops.

Après la découverte de mai dernier, plus d'un d'un millier de tombes anonymes ont été retrouvées autour d'autres pensionnats au Canada. Les recherches doivent se poursuivre.

Entre la fin du XIXème siècle et les années 1990, quelque 150 000 enfants autochtones au total ont été placés dans ces pensionnats. Au moins 3 200 d'entre eux sont morts après de mauvais traitements et de la négligence.

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