Le président américain s'est dit prêt à une intervention militaire pour défendre l'île en cas d'attaque de la Chine
Les Etats-Unis sont-ils prêts à une intervention militaire pour défendre Taïwan en cas d'attaque de la Chine ? Le président Joe Biden a répondu jeudi par l'affirmative lors d'un échange avec des électeurs. Mais au lendemain de ces déclarations, le chef du Pentagone, Lloyd Austin a refusé de confirmer ses propos à l'issue d'une réunion de l'OTAN à Bruxelles.
"Personne ne souhaite voir les questions transversales se heurter à des obstacles, certainement pas le président Biden et il n'y a aucune raison pour que cela se produise. Nous continuerons d'aider Taïwan avec toutes les sortes de capacités militaires dont il aurait besoin pour se défendre lui-même. Donc, nous restons concentrés sur ces mesures", a déclaré le secrétaire américain à la Défense.
Interrogé sur le risque de voir les forces de l'Otan entraînées dans un potentiel conflit américain avec la Chine, le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg s'est refusé à toute spéculation. "Ce qui importe c'est de réduire les tensions dans la région", a-t-il souligné. "Nous devons résoudre tous les litiges et les désaccords dans la région par des moyens politiques et diplomatiques", a-t-il commenté.
Les autorités chinoises maintiennent la pression sur Taïwan en multipliant notamment les exercices militaires en mer de Chine. Pékin a appelé Joe Biden à la "prudence" assurant ne laisser aucune place au compromis sur les questions touchant à sa souveraineté.
"Nous demandons instamment aux États-Unis d'adhérer effectivement au principe d'une seule Chine, de faire preuve de prudence dans leurs paroles et leurs actions sur la question de Taïwan, et de ne pas envoyer de mauvais signaux aux forces séparatistes indépendantistes de Taïwan" a réagi pour sa part Wang Wenbin, porte-parole au ministère des affaires étrangères chinois.
La Chine considère l'île comme une de ses provinces et compte la récupérer dans son giron. Pékin menace d'utiliser la force en cas de déclaration formelle d'indépendance à Taipei.