Pour répondre à la crise qui secoue la Guadeloupe, et qui se répand en Martinique aussi, Jean Castex envoie des renforts policiers à Pointe à Pitre, mais promet aussi le dialogue.
Pour répondre à la crise qui frappe les Antilles, le Premier ministre français a réuni les élus de Guadeloupe, mais par visioconférence, car il est positif au Covid. Depuis Matignon Jean Castex a promis d'expliquer la vaccination aux soignants récalcitrants, aux pompiers, et de poursuivre le dialogue avec les élus du territoire pour gérer cette crise sociale.
"Rien ne peut justifier de tels actes qui se servent de la crise sanitaire comme un prétexte. Il ne s'agit pas seulement d'exprimer une opposition à l'obligation vaccinale des soignants et aux mesures de suspension, il s'agit surtout désormais d'agresser et de piller. J'ai donné toutes les instructions pour que l'ordre républicain soit rétabli, et j'ai envoyé sur place des forces supplémentaires", a déclaré Jean Castex.
En Guadeloupe l'explosion de colère avait commencé avec l'obligation vaccinale pour les soignants, avant que le mouvement ne dégénère en crise sociale émaillée de nombreuses violences et pillages dans la nuit de jeudi à vendredi.
Face à la situation tendue, 200 policiers et gendarmes, ainsi que 50 membres des unités du GIGN et du Raid, ont été dépêchés de Paris, portant à 2.250 les forces mobilisées sur place. Une répression critiquée par les syndicats guadeloupéens, très puissants dans l'île.
La Martinique a rejoint la Guadeloupe dans la colère ce lundi. Des blocages, des manifestations ont paralysé une bonne partie de l'activité économique du département français dans les Antilles.
1 300 personnes devant la préfecture de Fort de France ont répondu à l'appel d'organisations syndicales protestant notamment contre l'obligation vaccinale des soignants, la hausse des salaires et des minima sociaux et la baisse des prix des carburants et du gaz. Les protestataires ont même arraché des drapeaux dans le village d'arrivée de la transat Jacques Vabre, qui fait l'objet de critiques de la part de mouvements anticolonialistes.