Qui est vraiment le nouveau chancelier allemand, désigné ce mercredi par le Bundestag ? De sa jeunesse militante à Hambourg, à la chancellerie à Berlin : portrait d'Olaf Scholz
**Olaf Scholz a été officiellement élu ce mercredi au poste de chancelier allemand. A 63 ans, le social-démocrate succède à Angela Merkel.
**Mais qui est vraiment Olaf Scholz ? Eléments de réponse.
C'est anecdotique, mais il n'existe quasiment aucune photo, aucune vidéo illustrant la jeunesse d'Olaf Scholz. Il faut dire que rien ne pré-disposait ce fils de commercial à occuper le devant de la scène.
Né en 1958 à Osnabrück (Land de Basse-Saxe), Olaf est l'aîné d'une trois garçons. Son grand-père était cheminot, ses parents travaillaient dans l'industrie textile.
Olaf grandit à Hambourg, dans un quartier modeste.
Le jeune homme fait des études de droit, et parallèlement, s'engage dans la branche jeunesse du SPD. Un militantisme plutôt à l'aile gauche du parti, alors emmené par Willy Brandt et Helmut Schmidt.
Sa fibre sociale le conduit à se spécialiser dans le droit du travail.
Et il gravit les échelons au sein du parti social-démocrate, d'abord au niveau de la ville d'Hambourg, puis au niveau fédéral.
Il profite de l'aspiration créée par Gerhard Schroeder, de 12 ans son aîné.
Schroeder, figure du SPD, est chancelier. Et Olaf Scholz devient en 2002 secrétaire général du parti social-démocrate.
En 2007, il devient ministre du Travail, à la faveur d'un accord de coalition droite-gauche.
Même s'il n'a pas les mêmes idées politiques que la cheffe du gouvernement, la conservatrice Angela Merkel, Olaf Scholz va trouver en elle, une source d'inspiration.
Il garde un ancrage local à Hambourg, ville qu'il dirige entre 2011 et 2018.
Il a été critiqué pour la gestion du sommet du G20 de 2017, qui avait conduit à de violentes émeutes et à des accusations de violences policières.
En 218, il revient dans le gouvernement Merkel en étant nommé au puissant ministère des Finances.
Il met l'austérité financière entre parenthèses pour faire face à la crise du Covid-19.
Le scandale Wirecard, du nom d'une entreprise soupçonnée de fraudes comptables, ternit son bilan au ministère des Finances. Mais cela ne l'empêche pas d'être choisi pour conduire le SPD lors des législatives.
Le succès à ce scrutin lui ouvre les portes de la chancellerie, succédant ainsi à Angela Merkel.