"Partygate" : Boris Johnson appelé à démissionner et traité de "menteur" au Parlement

"Partygate" : Boris Johnson appelé à démissionner et traité de "menteur" au Parlement
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Par Anne Devineaux  avec AFP

Le Premier ministre britannique a été sous le feu des critiques de l'opposition travailliste en attendant la publication d'un rapport potentiellement explosif

Le scandale du "partygate" va-t-il coûter son poste à Boris Johnson ? Tout semble possible dans l'attente des conclusions d'un rapport potentiellement explosif sur les fêtes données à Downing Street en plein confinement.

Ce mercredi, la séance hebdomadaire du Premier ministre britannique à Westminster a été particulièrement houleuse. L'accusant de mentir, des députés ont appelé à sa démission. Le chef de l'opposition travailliste Keir Starmer a mené l'offensive.

Passe d'armes à Westminster

"Le code ministériel stipule que les ministres qui induisent sciemment en erreur le Parlement sont tenus de présenter leur démission. Le Premier ministre pense-t-il que cela s'applique à lui ?", a-t-il lancé.

Ce Premier ministre et ce gouvernement ne font que mépriser la décence, l'honnêteté et le respect qui caractérisent ce pays
Keir Starmer
chef de l'opposition travailliste au Royaume-Uni

"Monsieur le Président, permettez-moi de dire à la Chambre que je pense qu'il pose une question sur une enquête, que je ne peux pas commenter, comme vous le savez. En tant qu'avocat, Monsieur le Président, il saura que je ne peux pas faire de commentaires à ce sujet. Et ce sur quoi je me concentre, c'est le fait d'assurer la reprise la plus rapide possible de toutes les économies européennes après le COVID, et le déploiement le plus rapide des rappels de vaccination", a répliqué Boris Johnson.

"Mépris pour la décence et l'honnêteté"

"Quoi qu'il dise dans sa déclaration aujourd'hui ou demain, cela ne changera pas les faits : ce Premier ministre et ce gouvernement ne font que mépriser la décence, l'honnêteté et le respect qui caractérisent ce pays", a aussi clamé Keir Starmer.

Réponse du Premier ministre : "Non, Monsieur le Président. Bien sûr qu'il veut que je me retire, il veut m'écarter, bien sûr, je ne le nie pas, beaucoup de gens veulent m'écarter. __Mais je vais vous dire la raison pour laquelle il veut me mettre à l'écart. Parce qu'il sait que l'on peut faire confiance à ce gouvernement pour tenir ses promesses".

Malgré la colère exprimée à la Chambre des communes, Boris Johnson a jusqu'à présent échappé à un vote de défiance. Mais lâché par des députés de sa propre majorité, il apparaît plus isolé que jamais.

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