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Un youtubeur brésilien provoque un tollé en défendant la création d'un parti nazi

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Montage photo AP - Tous droits réservés AP/Copyright 2019 The Associated Press.
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Par AFP
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Une enquête a été ouverte pour apologie présumée du nazisme. Le présentateur, qui a par la suite présenté ses excuses, a été licencié.

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"Je pense qu'il faudrait qu'il y ait un parti nazi reconnu par la loi". Les déclarations du youtubeur Bruno Aiub, lors d'une entretien avec des députés pour son émission Flow Podcast, ont provoqué un tollé au Brésil où le parquet général a annoncé mardi l'ouverture d'une enquête pour apologie présumée du nazisme.

Flow Podcast est l'une des émission les plus écoutées du pays avec 3,6 millions d'abonnés sur YouTube et un million sur Twitch. Bruno Aiub a estimé au cours du programme que "la gauche radicale a beaucoup plus d'espace que la droite radicale, les deux devraient avoir de l'espace", argumentant pour la création d'un parti nazi.

"Si quelqu'un veut être anti-juif, je pense qu'il a le droit de l'être", a ajouté le présentateur qui a par la suite présenté ses excuses et affirmé qu'il était "totalement ivre" au moment où il a tenu ces propos.

La vidéo de l'émission a été retirée des réseaux sociaux et la maison de production, Estudio Flow, a annoncé mardi dans un communiqué avoir licencié l'animateur. De nombreuses associations juives, institutions et personnalités politiques ont condamné ces déclarations.

Discours de haine

"Les discours de haine et la défense des discours de haine ont des conséquences terribles pour l'humanité, et le nazisme en est la plus grande preuve historique", a réagi la Confédération israélite du Brésil (Conib).

Non, défendre le nazisme ce n'est pas de la liberté d'expression. C'est manquer de respect envers la mémoire des victimes et des survivants de ce régime et c'est ignorer les horreurs qu'il a causées.
L'ambassade d'Allemagne au Brésil

"Non, défendre le nazisme ce n'est pas de la liberté d'expression", a déclaré sur Twitter l'ambassade d'Allemagne au Brésil. Défendre le nazisme "c'est manquer de respect envers la mémoire des victimes et des survivants de ce régime et c'est ignorer les horreurs qu'il a causées", a-t-elle ajouté.

Le parquet général a annoncé dans un communiqué qu'il allait analyser "la teneur des déclarations" dans le cadre d'une enquête pour "délit présumé d'apologie du nazisme".

Un député du centre, Kim Kataguiri (parti Podemos), présent pendant l'émission, est également visé par l'enquête du parquet pour avoir "affirmé que l'Allemagne avait commis une erreur en criminalisant le parti nazi", selon le communiqué.

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