Crise en Ukraine : "une période dangereuse pour l'Europe"

Crise en Ukraine : "une période dangereuse pour l'Europe"
Tous droits réservés Vadim Ghirda/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.
Tous droits réservés Vadim Ghirda/Copyright 2022 The Associated Press. All rights reserved.
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

"La Russie a le choix. Elle peut choisir une solution diplomatique [...] mais si elle choisit la confrontation, elle en paiera le prix fort", a déclaré le secrétaire général de l'OTAN, lors d'une rencontre avec Boris Jonhson pour évoquer la crise en Ukraine.

PUBLICITÉ

C'est "une période dangereuse pour la sécurité de l'Europe". Voici les mots du secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, lors d'une rencontre à Bruxelles avec le Premier ministre britannique pour évoquer la crise ukrainienne. Boris Johnson s'est dit prêt à mettre à disposition 1000 soldats supplémentaires prêts à intervenir "en cas de crise humanitaire". Il a aussi évoqué le souvenir, pas si lointain, de la guerre froide : "Lorsque le mur de Berlin est tombé, les Européens ont clairement indiqué qu'ils voulaient que leur liberté et leur sécurité soient inextricablement liées et c'est pourquoi l'OTAN a voulu que tout pays soit libre de poursuivre les alliances de sécurité qu'il a choisies".

Le secrétaire général de l'OTAN a lui répété qu'il n'était pas envisageable de fermer la porte à un pays souhaitant rejoindre l'organisation, mais que de nombreux autres aspects pouvaient être discutés avec la Russie afin qu'elle ne se sente pas menacée. Moscou doit simplement décider de la direction à prendre : "La Russie a le choix. Elle peut choisir une solution diplomatique, et nous sommes prêts à nous asseoir à la table, mais si elle choisit la confrontation, elle en paiera le prix fort. Il y aura des sanctions économiques. Il y aura une présence militaire accrue de l'OTAN dans la partie orientale des lignes. Et bien sûr les forces de défense de l'armée ukrainienne sont beaucoup plus fortes maintenant qu'elles ne l'étaient en 2014."

La Russie a le choix. Elle peut choisir une solution diplomatique, et nous sommes prêts à nous asseoir à la table, mais si elle choisit la confrontation, elle en paiera le prix fort.
Jens Stoltenberg
Secrétaire général de l'OTAN

"Nous allons défendre et protéger l'ensemble des alliés. Une nouvelle agression de la Russie (contre l'Ukraine) conduira à un renforcement de la présence de l'Otan, pas à une diminution", a ajouté Jens Stoltenberg.

Serguei Lavrov, le chef de la diplomatie russe a lui rencontré à Moscou son homologue britannique, Liz Truss. Cette dernière a déclaré avoir fait le déplacement pour "exhorter la Russie à emprunter le chemin de la diplomatie".

Le chef de la diplomatie russe a jugé contre-productives les menaces occidentales contre la Russie : "Les approches idéologisées, les ultimatums, les menaces ne mènent nulle part. Malheureusement, beaucoup de nos collègues occidentaux ont une passion pour cette forme de communication, et je ne peux pas appeler cela de la diplomatie. "

Si Londres souhaite améliorer ses relations avec Moscou, "nous allons bien évidemment répondre de la même manière, parce que nous ne pouvons être satisfaits de nos relations qui sont au plus bas", a poursuivi Serguei Lavrov. Mais "on ne peut normaliser les relations que via un dialogue mutuellement respectueux et sur un pied d'égalité (...) afin de trouver des solutions mutuellement acceptables", a-t-il souligné.

Malgré les intenses efforts diplomatiques de ces dernières semaines, la tension ne redescend pas à la frontière ukrainienne. Moscou et Minsk ont entamé ce jeudi dix jours d'exercices militaires communs au Bélarus, et au moins 100 000 soldats russes sont déployés à la frontière.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

La fausse annonce de la mort de Charles III

Le chef de l'armée britannique invite les citoyens à se préparer à une guerre massive avec la Russie

Boris Johnson présente ses excuses aux familles des victimes du Covid-19