Dopage : la patineuse russe Kamila Valieva est autorisée à poursuivre la compétition à Pékin

Kamila Valieva après une séance d'entraînement aux JO d'hiver de 2022, dimanche 13 février, à Pékin.
Kamila Valieva après une séance d'entraînement aux JO d'hiver de 2022, dimanche 13 février, à Pékin. Tous droits réservés David J. Phillip/ The Associated Press.
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Par Euronews
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La patineuse russe Kamila Valieva, testée positive fin décembre à une substance interdite, a été autorisée lundi à participer à l'épreuve individuelle des JO de Pékin mardi, a annoncé le Tribunal arbitral du sport (TAS).

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La patineuse russe Kamila Valieva, testée positive fin décembre à une substance interdite, a été autorisée lundi à participer à l'épreuve individuelle des JO de Pékin mardi, a annoncé le Tribunal arbitral du sport (TAS).

La juridiction sportive a confirmé la levée de la suspension provisoire de l'adolescente de 15 ans par l'agence antidopage russe (Rusada), considérant que la priver d'épreuve avant même d'avoir examiné le fond de l'affaire lui causerait un préjudice "irréparable". "Ce n'est pas la faute de l'athlète si la notification lui est parvenue en plein milieu des JO", a aussi expliqué le directeur général du TAS, Matthieu Reeb, mais ce retard l'a empêchée de se défendre "et cela doit lui profiter". Par ailleurs, rappelle le TAS, Kamila Valieva a moins de 16 ans et est donc considérée par l'Agence mondiale antidopage (AMA) comme une "personne protégée", avec des règles spécifiques de preuve et des sanctions allégées.

Le Comité olympique russe (ROC) a qualifié lundi de "meilleure nouvelle de la journée" la décision du TAS. "Tout le pays la soutient ainsi que toutes nos patineuses pour l'épreuve individuelle" mardi, a dit le ROC sur sa chaîne Telegram.

Le comité olympique américain s'est au contraire dit "déçu". Le Comité international olympique (CIO) pour sa part a annoncé qu'il attendra une décision sur les conséquences du contrôle antidopage positif de la jeune patineuse pour remettre les médailles des épreuves auxquelles elle aura participé aux JO de Pékin. Le CIO a estimé qu'il serait "inapproprié" d'organiser les cérémonies avant que le fond de l'affaire ne soit tranché, ce qui prend généralement plusieurs mois.

Positive à la trimétazidine

L'adolescente, grande favorite pour l'or, avait été testée positive à la trimétazidine le 25 décembre dernier, mais les résultats ne sont arrivés que le semaine dernière. Dès l'arrivée des résultats, l'agence antidopage russe a suspendu provisoirement la sportive. La suspension avait été levée dès le lendemain, ce qui lui a permis de continuer à participer aux Jeux.

La trimétazidine est utilisée pour soulager les angines de poitrine. La molécule a été interdite par l'Agence mondiale antidopage depuis 2014, car ellefavoriserait la circulation sanguine. Un médicament sans rapport avec le cocktail de stéroïdes utilisé par les Russes lors du rocambolesque scandale des JO-2014 de Sotchi, ou avec l'EPO impliquée dans les disciplines d'endurance.

Certains journalistes ayant étudié l'affaire disent toutefois avoir été menacés, poussant le porte-parole du Comité international olympique (CIO) Mark Adams à taper du poing sur la table, qualifiant les menaces d'"inacceptables".

La procédure auprès du TAS a été initiée par le CIO, rejoint par la Fédération international de patinage (ISU), qui avaient fait appel de la levée de la suspension de Kamila Valieva par l'agence russe antidopage.

De son côté, le président de la Fédération russe de patinage artistique, Alexandre Gorchkov, avait qualifié dans un communiqué publié samedi cette affaire de "folle histoire (qui) soulève trop de questions". "Encore une fois je le répète: nous ne doutons pas de l'honnêteté de notre athlète", a-t-il affirmé.

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