Malgré la répression, les manifestations anti-guerre se multiplient en Russie

Les manifestations contre l'invasion de l'Ukraine gagnent du terrain en Russie. Au troisième jour de l'offensive, samedi 26 février, les forces de sécurité russes avaient arrêtés plus de 3 000 personnes dans le pays selon l'ONG OVD-INFO.
C'est à Saint Péterbourg et Moscou, les deux plus grandes villes de Russie qu'ont eu lieu le plus d'arrestations avec respectivement 113 et 219 personnes. Au total sur la journée du samedi, la police a intercepté environ 500 personnes dans la trentaine de villes ces rassemblements anti-guerre ont eu lieu.
A Iekaterinbourg, la quatrième ville du pays, samedi des personnes ont défilé en chantant "non à la guerre". Au moins 69 personnes ont été arrêtées. "J'ai honte. Je n'arrive pas plus à vivre normalement depuis plusieurs jours, témoigne ce participant, J'ai infiniment honte de ce qui se passe. **C'est effrayant pour ceux qui sont là-bas et pour ceux qui sont ici". **__"Cela ne pourrait pas être pire. Nous sommes l'État agresseur. Et des gens meurent à cause de nous.... ça me dégoûte.", livre cette femme dans les rangs des manifestants.
En dépit de la répression gouvernementale, d'autres actions anti-guerre se déroulent dans le pays, samedi soir 27 février, une pétition en ligne avait récolté plus de 780 000 signature samedi soir devenant l'une des plus soutenues en Russie ces dernières années.
La censure est aussi médiatique, les autorités ont demandé aux médias nationaux de supprimer les termes "d’invasion", "déclaration de guerre" et toute référence aux civils tués par l'armée russe. Officiellement, Moscou qualifie sont intervention en Ukraine d' "opération militaire spéciale" destinée au "maintien de la paix".