Le président Joe Biden a décrété ce mardi un embargo sur les importations américaines d'hydrocarbures russes, afin d'alourdir les sanctions imposées à la Russie et "porter un nouveau coup puissant à Poutine".
**Retrouvez ci-dessous, le déroulé de ce 8 mars, treizième jour de la guerre en Ukraine. Tout au long de cette journée, nous avons proposé de suivre en direct les derniers développements de la situation sur le terrain, ainsi que les conséquences de l'invasion russe au niveau international. **
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Live terminé
Les informations à retenir ce mardi 8 mars :
- Le président Joe Biden ordonne un embargo sur les importations de pétrole et le gaz russe aux Etats-Unis.
- De son côté, l'Union européenne cherche à mettre un terme à sa dépendance au gaz russe
- L'UNHCR annonce que plus de 2 millions de personnes ont fuit l'Ukraine depuis le début du conflit
- Des civils ont commencé à être évacué de la Ville de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine.
- 21 personnes ont trouvé la mort dans un bombardement russe en tentant de fuir cette même ville de Soumy ce lundi soir
- Une responsable ukrainienne a assuré que trois adultes ont été tués dans l'explosion d'une mine antipersonnel
- Dans une allocution retransmise en direct devant la Chambre des communes au Royaume-Uni, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré ""Nous nous battrons jusqu'au bout", invoquant Churchill dans son discours
- Un haut responsable du Pentagone a estimé qu'entre "2.000 à 4.000" soldats russes étaient morts depuis le début de l'invasion, précisant que cette estimation était à prendre avec prudence.
- Sur le terrain militaire : le centre de Kharkiv n'est plus que ruines. La ville est encerclée mais toujours aux mains des troupes ukrainiennes. La ligne de front à Kyiv se trouverait désormais à une vingtaine de km de la capitale. L'ouest du pays reste pour l'instant épargné par les combats.
Les députés britanniques ont accueilli par une ovation debout (11min et 10s sur la vidéo ci-dessous) une intervention par visio-conférence du président ukrainien Volodymyr Zelensky au Parlement de Westminster ce mardi.
"Nous nous battrons jusqu'au bout", a déclaré mardi devant la Chambre des communes parlement britannique Volodymyr Zelensky, invoquant Churchill.
L'intervention du président ukrainien, qualifiée d'"historique" par le président de la chambre Lindsay Hoyle, est rarissime pour un chef d'Etat étranger.
Le président chinois Xi Jinping a appelé ce mardi à "la plus grande retenue" dans le conflit ukrainien lors d'un appel avec les dirigeants français Emmanuel Macron et allemand Olaf Scholz, a rapporté la télévision chinoise.
La Chine, qui garde de bonnes relations avec Moscou, s'est jusqu'à présent refusée à parler d'invasion de l'Ukraine et s'est contentée de "regretter" le conflit dans ce pays, tout en disant "comprendre" les préoccupations russes en matière de sécurité.
Mais lors de entretien en visioconférence avec MM. Macron et Scholz, l'homme fort de Pékin a assuré que la Chine était "profondément peinée d'assister à une nouvelle guerre sur le continent européen", selon des propos rapportés par la télévision publique CCTV.
"Nous souhaitons appeler à la plus grande retenue afin d'éviter une crise humanitaire à grande échelle", a-t-il ajouté, sans dénoncer pour autant l'offensive lancée le 24 février par le président russe Vladimir Poutine contre son voisin.
Il a dit à ses interlocuteurs "apprécier les efforts de la France et de l'Allemagne afin d'agir comme médiateurs en Ukraine" et assuré que Pékin était prêt lui aussi à jouer "un rôle actif".
"Nous devons soutenir ensemble les pourparlers de paix entre la Russie et l'Ukraine", a-t-il plaidé, alors que trois sessions de négociations au Belarus n'ont pour l'heure pas mis fin à la guerre.
La Chine "se tient prête à apporter une aide humanitaire à l'Ukraine", a-t-il promis.
NEW – the UK will phase out the import of Russian oil and oil products by the end of 2022.
This transition will give the market, businesses and supply chains more than enough time to replace Russian imports – which make up 8% of UK demand.
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— Kwasi Kwarteng (@KwasiKwarteng) March 8, 2022
Trois adultes ont été tués et trois enfants blessés dans l'explosion d'une mine antipersonnel dans la région de Tchernihiv, au nord de Kiev, a affirmé ce mardi Liudmyla Denisova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien.
Ces civils étaient tous en voiture : les adultes sont morts sur place et les enfants, blessés à des degrés divers, ont été hospitalisés, a-t-elle précisé, soulignant que l'usage des mines antipersonnel est prohibé par le droit international. C'est la première fois depuis le début du conflit qu'un responsable ukrainien évoque officiellement des personnes tuées par ce type d'armes.
Alors que le président américain Joe Biden s'apprête à annoncer un embargo sur le pétrole russe aux Etats-Unis, le pétrole de Brent a grimpé de plus de 5% ce mardi. La perspective que le premier consommateur mondial d'or noir -les Etats-Unis- doive se passer des extractions russes en raison du conflit en Ukraine a poussé le prix du Brent à 129,92 dollars (+5,45%) vers 14h30 GMT (15h30 à Bruxelles).
Un groupe de Lituaniens a lancé mardi une campagne d'appels téléphoniques vers la Russie pour combattre la propagande de Moscou et contribuer ainsi à la cessation de la guerre en Ukraine.
L'initiative "Call Russia"doit mobiliser des volontaires de la diaspora russe et russophone pour appeler au hasard l'un des 40 millions de numéros de téléphone en Russie mis à leur disposition sur un site internet, consultable aussi depuis un smartphone.
Ses promoteurs espèrent que ces contacts directs contourneront la propagande russe et apprendront aux gens ordinaires ce qui se passe réellement en Ukraine.
"C'était horrible d'entendre des informations sur une femme sous les bombes à Kiev alors que sa mère à Moscou refusait d'y croire", a déclaré à l'AFP l'un des initiateurs de la campagne, Paulius Senuta, expliquant ses motivations.
Il espère que "des milliers, des centaines de milliers de membres de la diaspora russe" à travers le monde se joindront à l'initiative et que des contacts sincères entre les gens pourront briser la censure de l'information indépendante en Russie.
La plus haute responsable des droits de l'homme à l'ONU a dénoncé ce mardi les arrestations par milliers en Russie d'opposants à la guerre lancée en Ukraine par le président russe Vladimir Poutine.
Selon Michelle Bachelet, qui s'exprimait devant le Conseil des droits de l'homme, "12 700 personnes ont été arrêtées arbitrairement pour avoir participé à des manifestation pacifiques" contre la guerre déclenchée le 24 février.
En Russie, a-t-elle constaté "l'espace de discussion ou de critiques des politiques publiques, y compris l'action militaire contre l'Ukraine, se réduit de plus en plus et de plus en plus profondément".
Outre les arrestations de masse, "les médias sont forcés de n'utiliser que les informations et les termes officiels".
La Russie a mis sur les rails à la fin de la semaine dernière de lourdes sanctions pénales en cas de diffusion d'"informations mensongères sur l'armée" et bloqué des médias, illustration du tour de vis intérieur qui accompagne l'invasion de l'Ukraine.
La cheffe des droits de l'homme de l'ONU s'est aussi émue "de l'usage de lois répressives" qui empêchent les gens d'exercer leurs droits civiques et criminalisent un comportement non-violent.
Dans son dernier décompte, l'ONG russe OVD-Info, indique que 13 609 personnes ont été arrêtées en Russie pour avoir manifesté contre la guerre en Ukraine.
Le géant pétrolier britannique Shell a annoncé ce mardi son intention de se retirer du pétrole et du gaz russes "graduellement, pour s'aligner avec les nouvelles directives du gouvernement" du Royaume-Uni, en réaction à l'invasion russe de l'Ukraine.
Dans son communiqué, Shell a précisé que, "comme premier pas immédiat, le groupe va arrêter tous les achats au comptant sur le marché de pétrole brut russe" et va "fermer ses stations services, ainsi que ses activités de carburants pour l'aviation et lubrifiants en Russie".
"Nos actions à ce jour ont été guidées par des discussions continues avec les gouvernements sur le besoin de détacher la société des flux d'énergie russe, tout en maintenant l'approvisionnement en énergie", a commenté le directeur général de Shell Ben van Beurden.
Le géant des hydrocarbures est en train de "changer (sa) chaîne d'approvisionnement en pétrole brut pour retirer les volumes russes", a-t-il ajouté.
Le patron de Shell avertit toutefois qu'au regard de "l'emplacement physique et de la disponibilité d'alternatives", cet effort "pourrait prendre des semaines".
"C'est un défi complexe" qui va "nécessiter des actions concertées entre les gouvernements, les fournisseurs d'énergie et les consommateurs" affirme-t-il.
"Ces changements sociétaux mettent en lumière le dilemme de mettre la pression sur le gouvernement russe pour ses atrocités en Ukraine et d'assurer un approvisionnement stable et sûr d'énergie à travers l'Europe", poursuit M. van Beurden.
Le ministre ukrainien de la Défense a accusé ce mardi les Russes de ne pas respecter le couloir humanitaire à Marioupol, port assiégé du Sud-Est de l'Ukraine, au treizième jour de l'invasion russe.
"L'ennemi a lancé une attaque exactement en direction du couloir humanitaire", a dénoncé le ministre Oleksiy Reznikov sur la page Facebook du ministère de la défense , assurant que l'armée russe n'avait "pas laissé les enfants, les femmes et les personnes âgées quitter la ville".
"Après tout, l'ennemi a organisé un véritable acte de génocide contre l'Ukraine", a ajouté le ministère ukrainien de la Défense dans son message. .
"Violation du cessez-le-feu!", a tweeté de son côté le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
La députée ukrainienne Kira Rudik a posté un message à l'occasion de la journée internationale du droits des femmes pour saluer le courage des Ukrainiennes :
"Il est minuit passé à Kyiv - et la journée internationale des femmes est lancée !
Cette année, nous tenons des fleurs et des fusils : nous avons le privilège de nous battre pour notre pays aux côtés des hommes.
Les femmes ukrainiennes sont incroyables. Grâce à elles - nous allons gagner ! ❤️"
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré avoir reçu ce dimanche des informations selon lesquelles des obus d'artillerie avaient endommagé dimanche un centre de recherche nucléaire ukrainien à Kharkiv, sans "conséquences radiologiques". "L'inventaire de matières radioactives du site est très faible" a fait valoir l'AIEA, assurant que "les dommages (...) signalés n'auraient eu aucune conséquence radiologique."
L'armée russe occupe depuis vendredi la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud-est de l'Ukraine, où des frappes de son artillerie, selon les Ukrainiens, ont provoqué un incendie - dont Moscou nie être à l'origine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé ce mardi les "promesses" non tenues des Occidentaux pour protéger l'Ukraine des attaques russes.
"Cela fait treize jours qu'on entend des promesses. Treize jours qu'on nous dit qu'on nous aidera dans le ciel, qu'il y aura des avions, qu'on nous les livrera", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée sur le site de la présidence ukrainienne.
Dernière minute
Le nombre de réfugiés d'Ukraine a dépassé les 2 millions annonce l'UNHCR.
Dans une interview accordée à Euronews, la Première ministre de Moldavie, Natalia Gavrilita, annonce avoir atteint la limite de ses capacités d'accueil.
Russie
Le principal opposant du Kremlin Alexeï Navalny a exhorté mardi les Russes opposés à l'opération militaire de Moscou en Ukraine à continuer de manifester, en dépit des interdictions.
Au moins 21 personnes, dont au moins deux enfants, ont été tués lundi soir dans des frappes aériennes russes contre Soumy, à 350 km au nord-est de Kiev, selon un nouveau bilan annoncé mardi par les autorités ukrainiennes.