"Nous demandons la mise en place urgente de corridors vers d'autres pays"

La Moldavie est inquiète depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Dans une interview accordée à Euronews, la Première ministre Natalia Gavrilita lance un appel à l'aide. Son pays, le plus pauvre d'Europe, fait face à des arrivées massives de réfugiés ukrainiens qui fuient la guerre.
"Nous avons atteint notre capacité maximum et nous avons besoin d'un soutien important et d'une aide internationale pour gérer cette très grave crise humanitaire", explique la responsable. Mais Natalia Gavrilita sait que le défi sera long c’est pourquoi elle souhaite "la mise en place urgente de corridors vers d'autres pays."
Des questions se posent aussi sur la sécurité de la Moldavie confrontée, elle aussi, au défi d’une région séparatiste : la Transnistrie. L’étroite bande de terre indépendantiste, coincée entre la Moldavie et l’Ukraine, compte une base militaire russe dans son espace.
La Première ministre moldave refuse de spéculer sur d'hypothétiques scénarios concernant la situation dans la région. "Pour le moment nous ne voyons pas de risque ou de plan d'intervention", précise Natalia Gavrilita. Elle rappelle d’ailleurs que la Moldavie est "un pays neutre et nous attendons que tous les partenaires internationaux agissent en respectant ce principe de neutralité."
A l'instar de l'Ukraine et de la Géorgie, la Moldavie a fait la semaine dernière une demande formelle d'adhésion à l'Union européenne. Natalia Gavrilita précise toutefois que son pays ne compte pas faire de même auprès de l'Otan. "Nous poursuivrons l'intégration à l'UE mais nous ne demanderons pas l'adhésion à l'Otan", explique la Première ministre.
Les autorités moldaves savent que le chemin vers l’Union est long et difficile. Mais Chisinau estime qu'accepter sa candidature serait une décision symbolique qui permettrait d'indiquer aux citoyens moldaves qu’ils sont les bienvenus dans ce projet démocratique.