Le président américain Joe Biden a déclaré vouloir un "procès pour crimes de guerre" après la découverte de nombreux corps à Boutcha.
Joe Biden a déclaré lundi vouloir un "procès pour crimes de guerre" après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha, dans les environs de Kyiv. Le président américain a également affirmé vouloir prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie, aux journalistes qui l'attendaient pour son retour à Washington, après un week-end dans sa résidence familiale du Delaware. Joe Biden a réaffirmé qu'il tenait son homologue russe Vladimir Poutine pour un "criminel de guerre" et l'a qualifié de "brutal", estimant qu'il devrait "rendre des comptes".
Après le retrait des troupes russes des alentours de Kyiv, les corps de 410 civils ont été retirés des villes de la région, selon la procureure générale d'Ukraine, Iryna Venediktova. Et notamment à Boutcha, située au nord-ouest de la capitale.
L'AFP dit y avoir vu les cadavres d'au moins 22 personnes portant des vêtements civils. L'une d'elles était couchée près d'un vélo et une autre avait des sacs à provisions à côté d'elle. Un cadavre avait les mains liées dans le dos. Parmi les victimes, deux personnes présentaient une large blessure à la tête.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a également réagit en tweetant lundi que l'Union européenne était prête à envoyer des enquêteurs en Ukraine pour aider à "documenter les crimes de guerre".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s'est rendu à Boutcha, a de son côté qualifié les actions russes de "génocide" et a appelé l'Occident à appliquer des sanctions plus sévères contre la Russie.
Moscou a pour sa part démenti avoir tué des civils dans cette ville. Le Kremlin et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov évoquent des "falsifications" et mises en scène à destination de la presse.
Avant même ces nouvelles allégations d'atrocités commises autour de Kyiv, une enquête menée par la Cour pénale internationale de La Haye a déjà débuté. Elle porte aussi sur des allégations de crimes commis dans le Donbass par l’armée ukrainienne. Le Conseil des droits de l'homme des Nations unies a aussi déjà adopté une résolution visant à créer une commission d'enquête.