Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions, suivez notre couverture en direct consacrée à la guerre en Ukraine.
50ème jour de guerre en Ukraine.
La journée a été marquée par les interrogations autour du Moskva. Ce navire amiral de la flotte russe en mer Noire, a été "gravement endommagé", selon le ministère russe de la Défense, qui indique que c'est un incendie qui a provoqué l'explosion de munitions. De leur côté, les autorités du sud de l'Ukraine ont affirmé que les forces armées ukrainiennes avaient frappé le Moskva avec des missiles de croisière Neptune de fabrication ukrainienne.
Par ailleurs, la Russie a accusé les forces ukrainiennes d'avoir bombardé des villages sur son territoire.
Ces deux événements illustrent l'intensité du conflit, déclenchée le 24 février dernier.
Suivez les derniers événements ci-dessous :
${title}
Live terminé
Merci d'avoir suivi avec nous ce direct tout au long de la journée.
Notre couverture de la guerre en Ukraine continue sur notre antenne TV et nos réseaux sociaux.
Bonne soirée.
Le point sur la situation à 20h
- Dégâts sur le croiseur russe Moskva
Les autorités du sud de l'Ukraine ont revendiqué les lourds dommages infligés au croiseur Moskva, le vaisseau amiral russe en mer Noire.
Ce navire lance-missiles de 186 mètres de long a été "gravement endommagé" par un incendie qui a provoqué l'explosion de munitions et son équipage de plus de 500 hommes a dû être évacué, a déclaré dans la nuit le ministère russe de la Défense.
Le gouverneur ukrainien de la région d'Odessa a affirmé de son côté que les forces armées ukrainiennes avaient frappé le Moskva avec des missiles de croisière Neptune de fabrication ukrainienne, lui infligeant d'"importants dégâts".
- Villages russes bombardés
la Russie a accusé l'Ukraine d'avoir bombardé des villages russes frontaliers. Le Comité d'enquête russe a notamment affirmé que deux hélicoptères ukrainiens "équipés d'armes lourdes" étaient entrés en Russie et avaient procédé à "au moins six frappes sur des immeubles d'habitation dans le village de Klimovo", dans la région de Briansk, une dizaine de kilomètres à l'intérieur des terres.
Le Conseil national de sécurité et de défense ukrainien a rejeté ces affirmations, accusant au contraire les services secrets russes de mener des "attaques terroristes" dans la région frontalière pour alimenter "l'hystérie antiukrainienne".
- La résistance à Marioupol
Le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko, a démenti jeudi la prise par les forces russes de sa zone portuaire, annoncée la veille par le ministère russe de la Défense. "Les Russes déploient de nouvelles forces, mais nous tenons notre ligne et Marioupol reste une ville ukrainienne, ce qui rend la Russie furieuse", a-t-il lancé.
- Le mot "génocide"
le Parlement ukrainien a voté une résolution qualifiant l'offensive russe de "génocide". "Les agissements de la Russie visent à anéantir de façon systématique et cohérente le peuple ukrainien, à le priver du droit à l'autodétermination et à un développement indépendant", souligne le texte voté par la majorité absolue des élus.
Le mauvais temps dans le Donbass pourrait favoriser les l'armée ukrainienne.
C'est ce qu'a indiqué un haut responsable du Pentagone.
Avec les pluies régulières qui frappent le Donbass depuis plusieurs jours et qui devraient se poursuivre dans les prochains jours, associées au réchauffement des températures, "il est plus difficile pour eux de manœuvrer hors des routes goudronnées", a indiqué ce haut responsable ayant requis l'anonymat.
La météo avait déjà joué un rôle au début de l'invasion dans le nord du pays, lorsque le fait que les sols n'étaient pas suffisamment gelés avait forcé les tanks russes à circuler en longs convois sur des routes pavées, ce qui les avait rendus vulnérables aux systèmes antichars des forces ukrainiennes.
L'ambassade de France en Ukraine, qui avait été transférée à Lviv (ouest) début mars après le début de l'offensive russe, va retourner à Kiev, a annoncé la diplomatie française.
"Ce redéploiement interviendra très prochainement et permettra d'approfondir encore l'appui apporté par la France à l'Ukraine dans tous les domaines pour faire face à la guerre engagée par la Russie le 24 février", a annoncé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.
Sur l'emploi du mot "génocide", le président français Emmanuel Macron a justifié sa décision de ne pas l'utiliser.
Selon lui, "l'escalade verbale" ne permettrait pas d'"aider l'Ukraine" et pourrait entraîner les Occidentaux dans la guerre.
Il l'a dit lors d'un déplacement en Normandie, en qualité de candidat à la présidentielle.
Le Parlement ukrainien a adopté une résolution qualifiant de "génocide" les agissements de l'armée russe en Ukraine.
"Les agissements de la Russie visent à anéantir de façon systématique et cohérente le peuple ukrainien, à le priver du droit à l'autodétermination et à un développement indépendant", souligne le texte, voté par une majorité de 363 voix sur 450.
"Cela nécessite la reconnaissance immédiate des actions commises par les forces armées russes au cours de l'agression qui a commencé le 24 février 2022 comme génocide du peuple ukrainien", ajoute-t-il.
La résolution prévoit également de demander à l'ONU, l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, le Parlement européen, l'Assemblée parlementaire de l'OSCE et celle de l'OTAN, ainsi que les gouvernements et les Parlements du monde entier de reconnaître eux aussi les actions de l'armée russe en Ukraine comme génocide du peuple ukrainien.
L'écho de la guerre en Ukraine va résonner sur la Croisette.
En témoigne le programme de la 75ème édition dévoilé ce jeudi.
Deux films ukrainiens seront présents hors compétition.
Plus d'infos ici :
Bombardements de villages frontaliers russes ? L'Ukraine rejette les accusations russes
L'Ukraine a rejeté les affirmations de Moscou selon lesquelles elle aurait bombardé des villages russes frontaliers, accusant au contraire Moscou de planifier des "attaques terroristes" dans la région frontalière pour alimenter "l'hystérie anti-ukrainienne".
Selon le Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, "les services spéciaux ennemis ont commencé à appliquer un plan pour mener des attaques terroristes afin d'injecter de l'hystérie anti-ukrainienne en Russie".
Sans les démentir formellement, le Conseil a dénoncé des affirmations du gouverneur de la région russe de Koursk selon lesquelles un village du district de Korenevsky avait été bombardé depuis le territoire ukrainien, ainsi que des accusations selon lesquelles un poste-frontière de la région de Briansk a été touché.
Que s'est-il passé avec le croiseur Moskva, vaisseau amiral de l'armée russe en mer Noire ?
On fait le point en images :
La Russie a accusé l'Ukraine d'avoir bombardé deux villages russes frontaliers.
Klimovo
Le Comité d'enquête russe, chargé des principales investigations, a déclaré que deux hélicoptères ukrainiens "équipés d'armes lourdes" étaient entrés en Russie et avaient procédé à "au moins six frappes sur des immeubles d'habitation dans le village de Klimovo", dans la région de Briansk. Sept personnes, dont un bébé, ont été blessées "à des degrés divers", a dit la même source.
Auparavant, le gouverneur de cette région, Alexandre Bogomaz, avait fait état d'un bombardement sur Klimovo sans fournir de précisions.
La localité de Klimovo est située à une dizaine de kilomètres de la frontière ukrainienne et compte quelque 13.000 habitants.
Spodariouchino
Par la suite, le gouverneur de la région de Belgorod, elle aussi limitrophe de l'Ukraine, a également accusé les forces ukrainiennes d'avoir bombardé un village, celui de Spodariouchino.
Aucun blessé ni dégât matériel n'était à déplorer, mais les autorités ont tout de même évacué Spodariouchino et le village de Beziméno, a déclaré le gouverneur, Viatcheslav Gladkov, sur sa chaîne Telegram.
Il n'était pas possible de vérifier le bien-fondé de ces accusations de manière indépendante.
45 000 réfugiés fuyant l'Ukraine sont passés par la France, qui en héberge 25 000.
Ces chiffres ont été donnés ce jeudi par le ministère français de l'Intérieur.
La différence entre ces deux chiffres s'explique par le fait que de nombreux Ukrainiens ne font que transiter par la France avant de rallier d'autres pays (Espagne, Italie et Royaume-Uni).
La guerre en Ukraine a des répercussions "sévères" sur l'économie de la zone euro.
Déclaration de la présidente de la Banque centrale européenne Christine Lagarde.
La flambée de l'énergie, les chaînes d'approvisionnement perturbées et le recul de la confiance assombrissent les perspectives économiques, selon la BCE.
"L'impact de la guerre sur l'économie dépendra de l'évolution du conflit, de l'effet des sanctions actuelles et d'éventuelles mesures supplémentaires", a déclaré la présidente de la Banque centrale européenne, lors d'une conférence de presse virtuelle.
Trente Ukrainiens ont été libérés dans un nouvel échange de prisonniers avec la Russie.
Annonce faite par Kiev, cinq jours après la libération de 12 soldats et de 14 civils ukrainiens.
"Sur ordre du président Volodymyr Zelensky, un quatrième échange de prisonniers a eu lieu aujourd'hui. Cinq officiers et 17 soldats ont été échangés, ainsi que huit civils dont une femme", a écrit sur Telegram la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
"Au total, 30 de nos concitoyens rentrent chez eux aujourd'hui", s'est-elle félicitée.
Mme Verechtchouk n'a pas précisé le nombre des Russes échangés contre ces Ukrainiens.
Au 50ème jour de guerre, le point sur la situation sur le terrain, en cartes.
A voir ici :
Le président russe Vladimir Poutine veut réorienter les exportations énergétiques russes de l'Europe vers l'Asie
Il invoque la crise provoquée par son offensive en Ukraine, accusant les Européens de "déstabiliser le marché" en voulant se passer d'hydrocarbures russes.
"On va partir du principe qu'à l'avenir les livraisons vers l'Ouest vont baisser", a dit le président russe lors d'une réunion gouvernementale consacrée au secteur de l'énergie dans le contexte des sanctions internationales. Il faut donc "réorienter nos exports vers les marchés au Sud et à l'Est qui croissent rapidement", a-t-il ajouté.
Un gouverneur russe accuse l'Ukraine d'avoir bombardé un village frontalier.
"Les forces armées ukrainiennes ont tiré sur le village de Klimovo. Deux immeubles d'habitation ont été endommagés par le bombardement et il y a des blessés parmi les habitants", a affirmé sur Telegram le gouverneur de la région de Briansk, Alexandre Bogomaz.
Ces personnes "sont en train de recevoir toute l'assistance médicale" nécessaire, a-t-il poursuivi dans un communiqué diffusé sur Telegram, ajoutant que des équipes de secouristes avaient été dépêchées sur les lieux.
Il n'était pas possible de vérifier le bien-fondé de ces accusations de manière indépendante.
Après avoir indiqué ces dernières heures qu'un incendie avait "gravement endommagé" le navire amiral de sa flotte en mer Noire, le ministère russe de la Défense assure désormais que le Moskva"n'a pas coulé et que les explosions à bord ont cessé", selon une déclaration relayée par l'agence russe officielle Ria Novosti.
"Le foyer de l'incendie a été circonscrit, il n'y a pas de flammes. Les explosions de munitions ont cessé. Le croiseur Moskva garde sa flottabilité", a ajouté le ministère.
"Des mesures sont prises pour remorquer le croiseur vers le port", poursuit-il.
Le ministère russe de la Défense ne donne aucune indication quant aux raisons du sinistre, assurant enquêter pour en établir les causes.
Selon lui, l'équipage de plusieurs centaines de personnes a été évacué. Aucun bilan n'a été fourni.
Enfin, "l'armement principal de missiles n'a pas été abîmé", assure le ministère
De leur côté, des responsables ukrainiens avaient affirmé plus tôt ce jeudi avoir attaqué ce bâtiment à l'aide de missiles Neptune, de conception ukrainienne.
L'ex-président russe Dmitri Medvedev a affirmé ce jeudi que si la Finlande ou la Suède rejoignaient l'Otan, la Russie renforcerait ses moyens militaires, notamment nucléaires, en mer Baltique et près de la Scandinavie.
En cas d'adhésion, "les frontières de l'Alliance avec la Russie feraient plus que doubler. Et ces frontières, il faudra les défendre", a relevé l'actuel numéro deux du Conseil de sécurité de Russie dans un message sur Telegram.
"Dans ce cas, il ne pourra être question d'une Baltique non-nucléaire", a-t-il ajouté, évoquant aussi des déploiements d'infanterie et de systèmes anti-aériens dans le nord-ouest de la Russie et des forces navales dans le golfe de Finlande.
Evoquant les populations finlandaises et suédoises, il a estimé que "personne de sain d'esprit (...) ne peut souhaiter une hausse des tensions à sa frontière et avoir à côté de sa maison des (missiles) Iskander, (des missiles) hypersoniques et des navires avec des armes nucléaires".
La Finlande, qui a une longue frontière et une histoire compliquée avec la Russie, et la Suède réfléchissent à une adhésion à l'Otan du fait de l'offensive russe contre l'Ukraine.
Des sous-marins russes ont tiré des missiles dans le cadre d'un exercice en mer du Japon, a annoncé ce jeudi le ministère de la Défense, dans un contexte de tensions entre Moscou et Tokyo autour de l'Ukraine.
"Des sous-marins de la flotte du Pacifique ont procédé à des tirs de missiles de croisière Kalibr sur des navires ennemis factices", a déclaré le ministère russe dans un communiqué.
Plus de 15 navires ont pris part à ces manoeuvres, dont deux sous-marins, le Petropavlovsk-Kamtchatsky et le Volkhov, qui ont "tiré des missiles de croisière à partir d'une position immergée en mer du Japon" et atteint "avec succès la cible", a-t-il précisé.
Le ministère a publié une vidéo montrant des missiles propulsés hors de l'eau et s'élevant vers le ciel en laissant derrière eux des traînées de fumée grise, pendant que des marins communiquent par radio.
Ces manœuvres interviennent dans un contexte de vives tensions entre la Russie et le Japon, qui a notamment annoncé un embargo sur le charbon russe en réaction à l'intervention militaire de Moscou en Ukraine.
Le Japon, proche allié des Etats-Unis, entretient des relations complexes avec la Russie. Il n'a pas signé avec Moscou de traité de paix après la Seconde Guerre mondiale en raison d'un différend sur quatre petites îles de l'archipel des Kouriles, voisines de Hokkaido.
Ces îles avaient été prises par l'armée soviétique dans les derniers jours du conflit et n'ont jamais été restituées depuis à Tokyo, qui les appelle les "Territoires du Nord".
Le chef de la diplomatie irlandaise s'est rendu à Kiyv ce jeudi. Il s'est notamment entretenu avec son homologue ukrainien, le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kubela.
Il s'agit de la première visite d'un ministre des Affaires étrangères d'un pays membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU depuis le début de la guerre en Ukraine.
Les services de secours ukrainiens ont mis en place sur leur site web une carte sur les opérations de déminage qui ont eu lieu dans le pays.
Depuis le début de ces opérations, ce sont plus de 26 000 engins explosifs (mines, etc) qui ont été dentelés dans tout le pays par des unités spécialisées. Les obus et autres bombes venant des airs sont également répertoriés. 562 engins de ce type ont été sécurisés uniquement dans la région de Kyiv.
Ce service met également en exergue les zones dangereuses, où un il réside un risque, afin que la population les évitent.
Le bureau de la procureure générale ukrainienne, Iryna Venediktova, ont indiqué ce jeudi que 197 enfants ont été tués et que 351 autres ont été blessés depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février dernier. Mais, selon cette source, "ces données ne sont pas définitives car des enquêtes sont en cours sur des sites de combat actifs, sur des territoires temporairement occupés et libérés".
Les autorités allemandes ont indiqué avoir saisi ce mercredi le navire "Dilbar", actuellement en chantier à Hambourg. La police fédérale criminelle, aidée des services des ministères de l'Économie et des finances, a été en mesure de mettre au jour l'identité du propriétaire de ce méga yacht de luxe, d'une valeur de pratiquement 650 millions d'euros.
Malgré un montage très complexe (pavillon des Iles Caïmans, enregistré par holding maltaise, etc.), les enquêteurs ont été ainsi en mesure d'identifier Gulbakhor Ismailova, la sœur d'Alisher Usmanov, un oligarque russe visé par les sanctions de l'Union européenne.

Le croiseur Moskva fait partie de la classe Atlant (Атлант). Ce programme lancé sous l'URSS devait comporter 7 navires.
Le premier, le Slava (Gloire), renommé depuis Moskva (Moscou) - celui qui a été victime d'un incendie ou d'une attaque ukrainienne ces dernières heures - a été mis en service en 1983. Deux autres unités ont suivi en 1986 et en 1989.
Un quatrième croiseur n'a jamais quitté les chantiers de navals de Nikolaïev, dans le sud de l'Ukraine où ils ont été construits. Ce dernier navire, inachevé, est depuis la propriété du gouvernement ukrainien. Ce dernier exemplaire, baptisé Ukraina, est toujours visible sur Google Maps.
Le Moskva est également visible sur le service de cartographie de Google, où il a été photographié courant 2022 dans son port d'attache de Sébastopol, en Crimée.
Le Moskva a été, ces dernières années, déployé sur plusieurs théâtres d'opérations, comme en Géorgie (2008) ou en Syrie (2015). Dans les premiers jours de l'invasion de l'Ukraine, il a pris part à une attaque contre l'île aux Serpents, près de la frontière roumaine, au cours de laquelle 19 marins ukrainiens ont été capturés pour être ensuite échangés contre des prisonniers russes.
Niveau armement, ces navires sont notamment équipés de 16 silos de missiles anti-navires, P-1000 "Vulcan" sur le Moskva, visibles à l'avant et d'une batterie de missiles de défense aérienne S-300.
Les croiseurs de la classe Atlant ne sont pas les plus imposant de la marine russe. Les navires de la classe Kirov, dont Le Pierre le Grand qui est le navire amiral de la flotte du Nord, les dépassent en taille (plus de 250m cotre 190) et en équipage (800 marins contre 500). De plus, les Kirov sont pourvus d'une propulsion nucléaire, alors que les Atlant son équipés de turbine à gaz, leur permettant un rayon d'action presque illimité.
La chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien, Lioudmila Denisova, a indiqué sur son compte facebook que des couloirs humanitaires d'évacuation allaient être rouverts ce jeudi, après une journée de suspension due selon Kiev à des violations russes du cessez-le-feu.
Ces couloirs vont être mis en place notamment à Marioupol.
Le point sur la situation à 7h30
- Le Moskva en feu, accident ou attaque ukrainienne ?
Le navire amiral de la flotte russe de la mer Noire, a été "gravement endommagé" par une explosion de munitions causée par un incendie, ont rapporté jeudi les agences d'Etat russes, citant le ministère de la Défense.
"En raison d'un incendie, des munitions ont explosé à bord du croiseur lance-missiles Moskva. Le navire a été gravement endommagé", selon le ministère cité par les agences Tass et Ria Novosti.
L'équipage, soit pratiquement 500 hommes à bord, a été entièrement évacué et une enquête est en cours pour déterminer la cause de l'incendie, a-t-il ajouté. Ce croiseur lance-missiles avait été lancé en 1979 par l'URSS, sous le nom de Slava. Son nom actuel lui a été donné en 1990.
Les autorités ukrainiennes avaient auparavant affirmé que le Moskva était en feu après avoir été touché par des missiles.
"Des missiles Neptune qui protègent la mer Noire ont causé d'importants dégâts à ce navire russe", avait affirmé le gouverneur ukrainien de la région d'Odessa (sud), Maxime Martchenko. Les missiles Neptune sont de conception ukrainienne et sont entrés en service à la mi-mars, soit après le déclenchement de l'invasion russe en Ukraine, selon le quotidien Kyiv Post.
- Moscou menace de frapper les "centres de prise de décision"
L'armée russe a menacé mercredi de frapper des centres de commandement dans la capitale ukrainienne Kyiv, que Moscou a renoncé pour l'heure à prendre, accusant l'Ukraine de tirs et de sabotages sur le territoire russe.
"Si de tels événements se poursuivent, des frappes seront menées par l'armée russe sur des centres de prise de décision, y compris à Kyiv, ce que l'armée russe s'est retenue de faire jusqu'à présent", a déclaré le porte-parole du ministère russe de la Défense.
- L'Ukraine, "une scène de crime"
Le procureur de la Cour pénale internationale, le Britannique Karim Khan, a qualifié mercredi l'Ukraine de "scène de crime", lors d'une visite à Boutcha, près de Kyiv.
"L'Ukraine est une scène de crime. Nous sommes ici parce que nous avons de bonnes raisons de penser que des crimes relevant de la compétence de la Cour sont commis", a-t-il déclaré lors d'une visite de cette ville où des centaines de civils, selon les autorités ukrainiennes, ont été retrouvés morts après l'occupation russe.
Le président polonais Andrzej Duda, en visite à Kyiv, a estimé ce mercredi que la Russie ne menait pas une simple guerre en Ukraine mais était coupable de "terrorisme" et de "cruauté".
- Civils tués à Kharkiv
"Dans la journée, les occupants ont continué à bombarder des quartiers résidentiels de Kharkiv", la deuxième ville d'Ukraine, a annoncé sur Telegram Oleg Synegoubov, gouverneur de la région. "Quatre civils ont péri en une journée et dix autres blessés", a-t-il précisé.
- Accusation de génocide: "inacceptable" selon le Kremlin
Le Kremlin a jugé ce mercredi "inacceptable" que le président américain Joe Biden accuse son homologue russe Vladimir Poutine de "génocide" en Ukraine.
"Notre désaccord est catégorique et nous considérons que de telles tentatives de déformer la réalité sont inacceptables, d'autant plus qu'elles viennent du président des Etats-Unis, pays dont les agissements dans l'histoire récente sont bien connus", a commenté Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a lui aussi évoqué mercredi un "génocide" en Ukraine.
Le refus du président français Emmanuel Macron de dénoncer un "génocide" en Ukraine par l'armée russe est "très blessant", a déploré M. Zelensky, après que M. Macron a choisi de ne pas reprendre le terme "génocide" utilisé par Joe Biden.
"Je dirais que la Russie a déclenché d'une manière unilatérale une guerre brutale, qu'il est maintenant établi que des crimes de guerre ont été faits par l'armée russe et qu'il faut maintenant en trouver les responsables", a déclaré M. Macron.
- Nouvelle aide américaine
Le président américain a annoncé ce mercredi une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars à l'Ukraine, notamment des équipements lourds.
Selon le porte-parole du pentagone, il s'agit de 18 canons M777 Howitzer, des pièces d'artillerie de dernière génération utilisées encore récemment par l'armée américaine en Afghanistan, accompagnés de 40 000 obus de 155mm, de 10 radars anti-artillerie mobiles AN/TPQ36 et de deux radars anti-aériens AN/MPQ64 "Sentinel".
Cette nouvelle tranche comprend aussi 300 drones "kamikazes" Switchblade, ainsi que 500 missiles Javelin et "des milliers d'autres systèmes antichars", auxquels s'ajoutent 200 véhicules blindés de transport de troupes M113 et 100 blindés légers Humvee.
- Mise en garde de Zelensky à l'Europe
Le président ukrainien a appelé ce mercredi l'Europe à agir plus rapidement contre la Russie si elle ne veut pas prendre le risque de "perdre toute l'Europe de l'Est".
- Reddition de soldats à Marioupol, selon Moscou
Le ministère russe de la Défense a affirmé mercredi que plus d'un millier de soldats ukrainiens s'étaient rendus aux forces russes dans la ville de Marioupol, port stratégique assiégé depuis plusieurs semaines.
Le conseiller militaire du président ukrainien Oleksiï Arestovitch a cependant indiqué que des unités de la 36e brigade avaient rejoint le régiment Azov, regroupant ainsi les forces ukrainiennes dans la ville.
- Crispation entre Kyiv et Berlin -
Le chancelier allemand Olaf Scholz a fait savoir ce mercredi ne pas envisager à ce stade d'aller à Kyiv comme le lui demande le président ukrainien.
Cette invitation intervient sur fond de crispations entre l'Allemagne et l'Ukraine, après le refus mardi de M. Zelensky de recevoir le président allemand Frank-Walter Steinmeier, critiqué pour sa diplomatie de rapprochement avec la Russie lorsqu'il était ministre d'Angela Merkel. Kyiv n'a pas reçu de demande "officielle" de la part de Berlin concernant une visite de M. Steinmeier, a fait savoir plus tard M. Zelensky.
- Sanctions élargies -
Le Royaume-Uni a annoncé élargir la liste de personnes sanctionnées pour y intégrer 178 séparatistes prorusses, mais aussi de nouveaux oligarques russes et leurs proches, ainsi que la femme du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Les autorités de Jersey, dépendance de la couronne britannique, ont annoncé le gel "d'actifs estimés à plus de 7 milliards de dollars soupçonnés d'être liés" à l'oligarque russe Roman Abramovitch.
Moscou a annoncé de son côté sanctionner 398 parlementaires américains par mesure de représailles.