Situation sur le terrain, réactions internationales, sanctions, suivez notre couverture en direct consacrée à la guerre en Ukraine.
La guerre en Ukraine est entrée dans son 71ème jour.
Sur le terrain, la Russie avait annoncé qu'un cessez-le-feu de trois jours autour de l'aciérie Azovstal de Marioupol devait entrer en vigueur ce jeudi. Mais un membre des forces armées ukrainiennes défendant ce dernier bastion de résistance dans cette ville portuaire stratégique a affirmé que les Russes "ne respectaient pas leur promesse" et que des "combats sanglants" se déroulaient à l'intérieur même de cet immense site industriel. Le Kremlin a, lui, a assuré que des couloirs humanitaires permettant d'évacuer les civils étaient en place.
D'autre part, une grande conférence internationale s'est tenue ce 5 mai à Varsovie, avec l'objectif de lever des fonds pour aider l'Ukraine. Organisée sous l'égide de la Pologne et de la Suède, la communauté internationale a, une nouvelle fois, affiché son soutien à Kyiv, car plus de six milliards d'euros de promesses de dons ont été en effet annoncé par le Premier ministre polonais.
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Le point sur la situation à 20h30 :
- Trêve contestée à Azovstal
Le cessez-le-feu annoncé par les Russes pour permettre dès ce jeudi l'évacuation de civils de l'usine métallurgique Azovstal, la dernière poche de résistance à l'offensive russe dans le port stratégique ukrainien de Marioupol, n'est pas respecté, selon les Ukrainiens.
"Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve et ne permettent pas l'évacuation des civils" toujours réfugiés avec les combattants dans les souterrains de cet immense complexe, a affirmé le commandant adjoint du régiment Azov qui défend ce site.
Il a demandé l'aide de la communauté internationale et du président Volodymyr Zelensky pour "évacuer les civils" restants - 200 selon le maire de Marioupol - et les militaires "blessés, qui sont à l'agonie en l'absence de traitements médicaux adéquats".
Le président russe Vladimir Poutine a lui assuré, lors d'un entretien ce 5 mai avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, que son pays restait "prêt" à faire en sorte que ces civils terrés avec des combattants ukrainiens soient évacués de manière "sûre".
Un nouveau convoi de l'ONU était en route ce jeudi pour l'usine Azovstal et devrait y arriver "d'ici (vendredi) matin", "avec l'espoir" de procéder à cette évacuation, a de son côté annoncé un responsable des Nations unies.
- Excuses de Poutine à Israël
Vladimir Poutine a présenté ce jeudi ses excuses à Naftali Bennett pour les propos de son chef de la diplomatie Sergueï Lavrov, qui avait affirmé qu'Adolf Hitler avait du "sang juif", selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien.
"Le Premier ministre a accepté les excuses du président Poutine pour les remarques de Lavrov et l'a remercié d'avoir mis au clair son attitude concernant le peuple juif et la mémoire de l'Holocauste", a déclaré ce communiqué.
- Plus de six milliards d'euros de dons
Plus de six milliards d'euros de dons ont été réunis jeudi au cours d'une conférence internationale des donateurs à Varsovie "pour soutenir l'Ukraine et tous ceux qui soutiennent l'Ukraine", selon le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki.
La Commission européenne a annoncé un don de 200 millions d'euros pour les déplacés à l'intérieur de l'Ukraine et la France va porter son aide globale à deux milliards de dollars contre 1,7 milliard jusqu’à présent.
Pendant cette conférence, le président Zelensky a par ailleurs appelé, via une visio-connexion, à "accorder immédiatement à l'Ukraine le statut de candidat" à l'entrée dans l'UE.
- Le soutien occidental freine l'offensive russe
L'aide des Occidentaux à l'Ukraine empêche la Russie de rapidement terminer son offensive chez son voisin, a déclaré jeudi Moscou, assurant néanmoins que tous ses objectifs seront remplis.
"Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (...), ces actions ne permettent pas d'achever rapidement l'opération" en Ukraine, a dit le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
- Les Allemands invités à Kyiv
Le président ukrainien a invité à Kyiv le chancelier allemand Olaf Scholz ainsi que le président Frank-Walter Steinmeier, trois semaines après avoir snobé ce dernier quand il avait voulu s'y rendre, selon Berlin. Mais le chancelier allemand a fait savoir qu'il ne se rendrait pas dans la capitale ukrainienne, ajoutant que sa ministre des Affaires étrangères, Annalena Baeborck, irait "prochainement en Ukraine".
- Sanctions de l'UE
Le président du Conseil européen Charles Michel s'est prononcé ce jeudi pour une confiscation des avoirs russes gelés dans l'UE dans le cadre des sanctions afin de les rendre "disponibles" pour la reconstruction de l'Ukraine.
Par ailleurs, Bruxelles a proposé de sanctionner l'ancienne gymnaste russe Alina Kabaeva pour son rôle dans la "propagande" du Kremlin et ses liens "étroits" avec le président Vladimir Poutine, selon un document vu jeudi par l'AFP.
Elle fait partie d'une nouvelle liste de personnalités menacées d'une interdiction d'entrée dans l'UE et d'un gel des avoirs, dans le cadre d'un sixième paquet de sanctions européennes actuellement en discussion.
Des médias prêtent au président russe une relation avec Alina Kabaeva depuis des années, ce qu'avait démenti Vladimir Poutine en 2008.
- Espagne : arrestation d'un blogueur ukrainien prorusse
Réclamé par Kyiv pour "haute trahison", le blogueur ukrainien prorusse Anatoli Chariï a été arrêté ce mercredi dans le nord-est de l'Espagne, a-t-on appris jeudi auprès de la police espagnole.
Il a été mis "en liberté provisoire" mais avec des mesures de contrôle judiciaire.
- Simulation de tirs de missiles à capacité nucléaire
Moscou a annoncé mercredi soir que son armée avait simulé des tirs de missiles à capacité nucléaire dans l'enclave russe de Kaliningrad située entre la Pologne et la Lituanie, deux pays membres de l'UE. Plus de 100 militaires ont participé à ces exercices.
Les unités de combat se sont également exercées à des "opérations dans des conditions de radiation et de contamination chimique", a indiqué le ministère russe de la Défense.
Le chancelier Olaf Scholz a campé ce jeudi sur son refus d'aller pour le moment à Kyiv malgré une invitation du président ukrainien à s'y rendre en compagnie du chef de l'Etat Frank-Walter Steinmeier, snobé il y a trois semaines par les autorités ukrainiennes.
Le président Volodymyr Zelensky a proposé la visite des deux dirigeants à l'occasion d'un entretien téléphonique avec M. Steinmeier qui avait permis, selon la présidence allemande, de "dissiper les irritations" nées du refus de Kyiv de recevoir le chef de l'Etat à la mi-avril.
Au cours d'une conférence de presse dans la soirée, le chancelier a certes qualifié l'entretien de "bonne chose".
"Le résultat des discussions est que la ministre des Affaires étrangères (Annalena Baeborck) pourra prochainement aller en Ukraine", a-t-il toutefois ajouté, en réponse à une journaliste qui lui demandait s'il comptait répondre positivement à l'invitation.
L'incident empoisonne les relations diplomatiques germano-ukrainiennes.
A la mi-avril, M. Steinmeier qui voulait se rendre à Kyiv avec ses homologues polonais et des trois pays baltes avait dû renoncer au dernier moment.
Le président russe Vladimir Poutine et le Premier ministre israélien Naftali Bennett ont discuté ce jeudi de la Shoah, en pleine polémique après que Moscou a accusé Israël de soutenir des "néonazis" en Ukraine, a indiqué le Kremlin.
Lors d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine et Naftali Bennett ont notamment échangé sur l'importance du 9 mai, date à laquelle la Russie célèbre la victoire sur le nazisme et qui permet d'"honorer la mémoire de toutes les victimes" de la Seconde Guerre mondiale, "y compris des victimes de l'Holocauste", selon le Kremlin.
Et lors de cet entretien, selon le bureau du Premier ministre israélien, le président russe a présenté ses excuses à Israël pour les propos du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, qui avait affirmé ce dimanche que "Hitler avait aussi du sang juif"
"Le Premier ministre a accepté les excuses du président Poutine pour les remarques de Lavrov et l'a remercié d'avoir mis au clair son attitude concernant le peuple juif et la mémoire de l'Holocauste", ont indiqué les services de déclaré de Naftali Bennett dans un communiqué.
Pour Kyiv, les excuses de Vladimir Poutine auprès d'Israël ne sont pas suffisantes.
"J'insiste sur le fait que l'antisémitisme existe depuis longtemps au sein de l'élite russe. Le seul moyen pour le ministre des Affaires étrangères Lavrov de s'en sortir est de présenter ses excuses publiquement devant les juifs du monde entier", a déclaré sur Twitter le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba.
Un nouveau convoi de l'ONU est en route pour l'usine Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de Marioupol, pour évacuer les civils qui y sont pris au piège, a annoncé ce jeudi un responsable des Nations unies.
"Aujourd'hui, à l'heure où nous parlons, un convoi est en route pour arriver à Azovstal d'ici demain matin avec l'espoir de récupérer les civils restants dans ce sombre enfer, qu'ils habitent depuis tant de semaines et de mois, et de les ramener en sécurité", a déclaré le secrétaire général adjoint de l'ONU en charge des questions humanitaires, Martin Griffiths, lors de la conférence internationale de donateurs organisée à Varsovie ce jeudi .
le président russe Vladimir Poutine a, lui, assuré ce jeudi que l'armée russe reste "prête" à faire en sorte que les civils terrés avec des combattants ukrainiens dans l'usine Azovstal, soient évacués de manière "sûre".
"L'armée russe est toujours prête à assurer l'évacuation des civils de manière sûre", a ainsi déclaré Vladimir Poutine lors d'un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, selon le Kremlin.
L'armée ukrainienne avait, elle, annoncé ce 5 mai que les combats se poursuivaient à Azovstal, accusant la Russie de vouloir "anéantir" les derniers défenseurs de ce site, bien que l'armée russe ait annoncé un cessez-le-feu unilatéral à partir de la matinée.
Selon le maire de Marioupol Vadim Boïtchenko, près de 200 civils se trouvent encore dans les galeries souterraines d'Azovstal, où les forces ukrainiennes ont signalé des "combats violents et sanglants".
Le commandant-adjoint du régiment Azov qui défend l'aciérie Azovstal, Sviatoslav Palamar, a affirmé dans une vidéo ce jeudi que des "combats sanglants" se déroulaient à l'intérieur même de cet immense site industriel et que les Russes "ne respectaient pas leur promesse" de cessez-le-feu annoncé la veille.
Les Russes ont pénétré lundi dans Azovstal, a-t-il précisé, confirmant des propos mercredi soir du commandant du régiment Azov, Denys Prokopenko.
Un conseiller de la présidence ukrainienne, Olexiï Arestovitch, a lui indiqué que les Russes y étaient entrés mercredi seulement. S'ils ont été dans un premier temps "repoussés", selon lui, il a refusé de se prononcer plus, soulignant avoir des informations "contradictoires".
Ces déclarations contredisent celles du Kremlin: M. Peskov a assuré jeudi que des couloirs humanitaires "fonctionnaient" pour évacuer les civils restants dans cette usine de Marioupol - qui seraient encore 200, selon le maire de la ville Vadim Boïtchenko.
Il a aussi démenti tout assaut et affirmé que l'armée russe respectait le cessez-le-feu autour de l'aciérie qu'elle a annoncé ce mercredi pour trois jours.
Les autorités des îles Fidji ont saisi, à la demande des Etats-Unis, un superyacht soupçonné d'appartenir à un oligarque russe visé par des sanctions liées à la guerre en Ukraine, a annoncé jeudi le ministère américain de la Justice.
Le navire Amadea, estimé à 300 millions de dollars, appartient, selon Washington, à l'homme d'affaires et député à la Douma russe Suleiman Kerimov, visé par des sanctions européennes et américaines.
Amarré à Lautoka, dans l'ouest des Fidji depuis la mi-avril, il avait été immobilisé par les autorités fidjiennes suite à l'émission d'un mandat américain de saisie. Mardi, un tribunal local avait ordonné sa saisie, qui a eu lieu dans la foulée.
"Cette saisie montre aux oligarques russes corrompus qu'ils ne peuvent pas se cacher, même dans les endroits les plus reculés du monde", a commenté la numéro deux du ministère américain de la Justice, Lisa Monaco, dans un communiqué. "Chaque yacht acheté avec de l'argent sale est dans notre viseur", a-t-elle ajouté.

L'Amadea mesure 107 mètres, dispose d'une piscine, d'un jacuzzi, d'un héliport et d'un "jardin d'hiver" sur le pont, selon le site spécialisé superyachtfan.com. Plusieurs sites spécialisés indiquent que Kerimov en est le propriétaire, mais cela n'a pas pu être confirmé par l'AFP de manière indépendante.
L'Espagne avait déjà saisi en avril, à la demande des Etats-Unis, un superyacht d'une valeur de 90 millions de dollars, appartenant au milliardaire russe Viktor Vekselberg, un allié du président Vladimir Poutine.
Washington a annoncé en mars la création d'une cellule dédiée à la poursuite des "oligarques russes corrompus" et de tous ceux qui violeraient les sanctions adoptées par Washington contre Moscou.
Depuis, les Américains ont "sanctionné et bloqué des navires et avions pour une valeur de plus d'un milliard, ainsi que gelé des centaines de millions de dollars d'avoirs d'élites russes sur des comptes américains", d'après la Maison Blanche.
Le président Joe Biden espère pouvoir liquider ces actifs et utiliser l'argent pour compenser les dégâts subis par l'Ukraine.
e chancelier et le président allemands, Olaf Scholz et Frank-Walter Steinmeier, ont été invités à Kyiv par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, a indiqué la présidence allemande.
L'invitation formulée à l'égard du président allemand marque un tournant. En effet, ce dernier avait été "snobé" par Kyiv, il y a trois semaines, quand il avait voulu s'y rendre, en raison de prises de position pro-russes qu'il avait eu par le passé.
C'est une conversation téléphonique ce jeudi, entre le président ukrainien et le chef de l'Etat social-démocrate, qualifiée de "très bonne et très importante" par Berlin qui a permis de "dissiper les irritations", a indiqué la présidence allemande.
Dans le cadre de cette conférence, la France a annoncé ce jeudi qu'elle allait porter son aide globale à l'Ukraine à 2 milliards de dollars contre 1,7 milliard jusqu’à présent, soit 300 millions de dollars supplémentaires.
Ce nouvel apport ne concerne pas le volet militaire, a précisé l'Elysée.
Paris a déjà apporté à l'Ukraine 100 millions d’euros d'aide humanitaire aux premiers jours de l'invasion et permis l'acheminement de plus de 800 tonnes de matériel, dont du matériel médical. Il a également débloqué 1,7 milliard de dollars pour soutenir le budget de l'Etat ukrainien et ses investissements.
A Varsovie, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a déclaré que 6 milliards d'euros avaient été levés à l'issue d'une Conférence internationale des donateurs pour aider l'Ukraine.
"Lors de cette conférence, nous avons pu rassembler plus de six milliards d'euros et cet argent sera réparti pour soutenir l'Ukraine et tous ceux qui soutiennent l'Ukraine", a déclaré le dirigeant polonais lors d'une conférence de presse commune avec son homologue suédoise Magdalena Andersson.
"Quand la Russie apporte la mort, les pays du monde libre doivent apporter leur aide et je pense que cette conférence ici à Varsovie a montré une énorme dose de solidarité parmi nous", a déclaré M. Morawiecki.
Cette conférence a été co-organisée par la Pologne et la Suède et a réuni des premiers ministres et des ambassadeurs représentant de nombreux pays européens. Les institutions européennes étaient également partie prenante de cette conférence, à l'image de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a annoncé à l'occasion de cette conférence un don de 200 millions d'euros pour les déplacés à l'intérieur de l'Ukraine.
"Aujourd'hui, nous nous sommes réunis avec un objectif clair: soutenir le peuple courageux d'Ukraine, qui combat l'agresseur et défend sa liberté", a-t-elle déclaré. "Aujourd'hui, l'Union européenne a répondu à l'appel, une fois de plus, pour soutenir l'Ukraine. Au nom de la Commission européenne, je me suis engagée à verser 200 millions d'euros à l'Ukraine", a-t-elle ajouté".
L'Ukraine était, elle, représentée, par son Premier ministre ukrainien, Denys Shmymal.
Dans un message vidéo diffusé lors de cette conférence, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé, quant à lui, à "accorder immédiatement à l'Ukraine le statut de candidat" à l'UE.
"L'adhésion de l'Ukraine à l'UE doit être la réalité absolue, pas seulement une promesse ou une perspective", a-t-il déclaré.
Il a également appelé des "partenaires civilisés" à prendre en patronage "des régions, des villes et des industries d'Ukraine" pour soutenir leur reconstruction.
Le dirigeant ukrainien a aussi déclaré "notre continent est uni. Des millions et des millions de personnes dans le monde nous soutiennent pour battre la tyrannie".
Cette conférence ne s’adressait pas uniquement aux seuls représentants de pays, des institutions internationales, comme l'Organisation mondiale de la Santé – représentée par son président Tedros Ghebreyesus –, ont également participé à cette conférence, tout comme le secteur privé représenté par des entreprises.